L’opposition appelle à la résistance
Alors que la Cour constitutionnelle confirmait la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle, les soutiens de l’opposant Pierre Mamboundou ont appelé à la résistance.
La situation restait tendue vendredi au Gabon, au lendemain de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle, contestée par l’opposition qui a appelé à "la résistance", tandis que des incidents sporadiques se poursuivaient à Port-Gentil, la capitale économique.
La Cour Constitutionnelle a confirmé vendredi l’élection d’Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République, lors de la cérémonie officielle de proclamation diffusée en direct par la télévision publique.
Dans un entretien à plusieurs médias publié par Le Monde, Ali Bongo a appelé l’opposition à accepter "le verdict des urnes", et pointé les "responsabilités" de celle-ci dans les troubles qui ont suivi l’annonce de sa victoire jeudi.
"La compétition est maintenant terminée. Le peuple gabonais ne peut pas être pris en otage", a ajouté le fils du président défunt Omar Bongo, élu selon les chiffres officiels avec 41,73% des suffrages pour un mandat de sept ans.
l’UPG se réclame des droits de l’Homme
Mais le parti de l’opposant Pierre Mamboundou, arrivé troisième (25,22%) à la présidentielle derrière l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame (25,88%) et Ali Bongo, a appelé vendredi à "la résistance".
"Face à l’oppression, l’UPG se prévaut de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui, en pareille circonstance, légitime le recours à la résistance", a déclaré le porte-parole de l’Union du peuple gabonais (UPG), Thomas Ibinga, en restant évasif sur les modes d’actions envisagés.
L’UPG a également fait part de sa "grande préoccupation pour la vie de (son) leader", assurant n’avoir aucune nouvelle de Pierre Mamboundou depuis la dispersion, jeudi, d’un sit-in devant la commission électorale à Libreville.
Mamboundou blessé et introuvable
Des membres de l’entourage de l’opposant avaient assuré jeudi que Pierre Mamboundou était "en lieu sûr", précisant qu’il avait été "blessé à la tête et à l’épaule".
Sur le terrain, si le calme était revenu vendredi à Libreville, la situation restait tendue à Port-Gentil, la deuxième ville du pays située à une centaine de kilomètres de Libreville.
Les forces de l’ordre ont dispersé vendredi en fin de matinée avec des gaz lacrymogènes un attroupement de plusieurs centaines de badauds et de pillards à Grand-Village, un quartier proche du centre.
Des violences et des pillages avaient secoué dans la nuit Port-Gentil, en dépit d’un couvre-feu instauré par le gouvernement, et une cinquantaine de personnes ont été arrêtées. Le couvre-feu a été maintenu dans cette ville "jusqu’à nouvel ordre".
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...