Report du sommet de la Cedeao sur la crise politique
Le sommet extraordinaire de la Cédéao sur la crise politique au Niger qui devait se tenir samedi à Abuja a été reporté, a indiqué jeudi un porte-parole de l’organisation.
La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement des quinze membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) "a été reportée", a indiqué Uwem Thompson. Il n’était pas en mesure de préciser à quelle date.
Un autre porte-parole de l’organisation, Sunny Ugoh, a indiqué que les dirigeants ouest-africains souhaitaient encore se concerter au sujet de la situation au Niger avant de se réunir.
"Ils ont reporté le sommet pour avoir plus de temps pour se consulter et discuter", a-t-il indiqué.
Le 26 août, la Cédéao avait annoncé la tenue de cette réunion consacrée au Niger, où le président Mamadou Tandja a obtenu, en dépit de vives critiques de toutes parts, une rallonge de son mandat qui allait expirer.
Tandja a parlé au président de la Cédéao
La Cédéao avait dépêché à Niamey le 29 août une délégation ministérielle (Nigeria, Bénin, Burkina Faso et Sierra Léone) pour tenter de favoriser le dialogue politique et désamorcer la crise qui secoue le pays depuis des mois.
Elle devait présenter ses travaux au sommet de samedi dans la capitale fédérale nigériane.
La radio d’Etat nigérienne La Voix du Sahel a rapporté jeudi que Mamadou Tandja s’était entretenu avec le vice-président nigérian Goodluck Jonathan et l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, à Tripoli, en marge des festivités du 40e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi cette semaine.
La radio n’a pas précisé la teneur de ces discussions. Le Nigeria assure actuellement la présidence de la Cédéao.
Inquiétudes
Mamadou Tandja, 71 ans, a obtenu lors d’un référendum très controversé le 4 août l’adoption d’une nouvelle Constitution rallongeant son mandat de trois ans, lui permettant de se représenter autant de fois qu’il le souhaite et renforçant ses pouvoirs.
Il devait initialement se retirer en décembre à la fin d’un deuxième quinquennat.
L’opposition a dénoncé un "coup d’Etat". La communauté internationale et la Cédéao avaient exprimé leurs inquiétudes face à l’action du président qui avait dissous le parlement et la Cour constitutionnelle pour arriver à ses fins.
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