Paris recommande à ses ressortissants de rester à l’abri
Lançant un appel au calme, Paris a néanmoins recommandé aux Français vivant au Gabon de rester chez eux, devant les émeutes qui ont agité Libreville après l’élection contestée d’Ali Bongo.
La France "appelle au calme" après les incidents qui ont suivi l’annonce des résultats des élections au Gabon, et recommande à ses ressortissants de "rester chez eux", a déclaré le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet.
"La France appelle au calme et au respect des institutions jusqu’au bout. S’il doit y avoir des contestations, il faut que ça se fasse devant les institutions qui sont prévues pour ça", a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. "Le message principal, c’est l’appel au calme", a-t-il insisté.
"Les dispositions sont en place pour que la sécurité des Français soit assurée. On a pris des mesures de confinement, il est recommandé aux Français de rester chez eux", a-t-il ajouté.
Alain Joyandet a précisé que 70 à 80 militaires français avaient été "sollicités", lors des incidents qui se sont produits à Port-Gentil (ouest), la deuxième ville du pays, où le consulat de France a été incendié.
Pas de mesure militaire
La France dispose d’une base militaire au Gabon, avec un millier d’hommes. Environ 10.000 ressortissants français sont établis dans le pays.
En matière militaire, le ministre a précisé que la France n’avait pour l’instant pris aucune "mesure de grande ampleur". "Pour l’heure à Libreville (la capitale du pays), il n’y a aucun intérêt français mis en cause", a-t-il ajouté.
Alain Joyandet a signalé d’autres incidents à Port-Gentil, outre l’attaque contre le consulat de France. "Il y a eu quelques éléments qui, semble-t-il, se sont manifestés contre les installations de Total et de Schlumberger, toujours à Port-Gentil, avec a priori deux blessées, une Gabonaise et une Anglaise", a-t-il dit.
Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des voix président du Gabon, selon une annonce officielle jeudi contestée par l’opposition, qui a entraîné des incidents à Libreville et Port-Gentil.
Le ministre français a réaffirmé que la France était restée neutre, tout au long du processus électoral.
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