Paris recommande à ses ressortissants de rester à l’abri

Lançant un appel au calme, Paris a néanmoins recommandé aux Français vivant au Gabon de rester chez eux, devant les émeutes qui ont agité Libreville après l’élection contestée d’Ali Bongo.

Publié le 3 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

La France "appelle au calme" après les incidents qui ont suivi l’annonce des résultats des élections au Gabon, et recommande à ses ressortissants de "rester chez eux", a déclaré le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet.

"La France appelle au calme et au respect des institutions jusqu’au bout. S’il doit y avoir des contestations, il faut que ça se fasse devant les institutions qui sont prévues pour ça", a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. "Le message principal, c’est l’appel au calme", a-t-il insisté.

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"Les dispositions sont en place pour que la sécurité des Français soit assurée. On a pris des mesures de confinement, il est recommandé aux Français de rester chez eux", a-t-il ajouté.

Alain Joyandet a précisé que 70 à 80 militaires français avaient été "sollicités", lors des incidents qui se sont produits à Port-Gentil (ouest), la deuxième ville du pays, où le consulat de France a été incendié.

Pas de mesure militaire

La France dispose d’une base militaire au Gabon, avec un millier d’hommes. Environ 10.000 ressortissants français sont établis dans le pays.

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En matière militaire, le ministre a précisé que la France n’avait pour l’instant pris aucune "mesure de grande ampleur". "Pour l’heure à Libreville (la capitale du pays), il n’y a aucun intérêt français mis en cause", a-t-il ajouté.

Alain Joyandet a signalé d’autres incidents à Port-Gentil, outre l’attaque contre le consulat de France. "Il y a eu quelques éléments qui, semble-t-il, se sont manifestés contre les installations de Total et de Schlumberger, toujours à Port-Gentil, avec a priori deux blessées, une Gabonaise et une Anglaise", a-t-il dit.

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Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des voix président du Gabon, selon une annonce officielle jeudi contestée par l’opposition, qui a entraîné des incidents à Libreville et Port-Gentil.

Le ministre français a réaffirmé que la France était restée neutre, tout au long du processus électoral.

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