Mauritanie : l’internet mobile coupé après des contestations de la présidentielle
Alors que des témoins font état d’échauffourées à Nouakchott au lendemain de l’annonce de la réélection du président Ghazouani, l’accès à internet a été restreint. Un scénario qui rappelle celui de l’élection de 2019.
![Des électeurs attendent à l’extérieur d’un bureau de vote lors des élections nationales à Nouakchott, le 29 juin 2024. © MED LEMINE RAJEL / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5000x0.5000/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/07/02/afp__20240629__34zx9yx__v3__highres__presidentialelection-scaled.jpg)
Des électeurs attendent à l’extérieur d’un bureau de vote lors des élections nationales à Nouakchott, le 29 juin 2024. © MED LEMINE RAJEL / AFP
L’internet des données mobiles est coupé depuis la nuit dernière dans la capitale de la Mauritanie dans un contexte de contestation après la victoire annoncée lundi du sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à la présidentielle.
Des témoins ont fait état d’échauffourées survenues dans des quartiers populaires de Nouakchott lundi soir, quelques heures après l’annonce des résultats finaux provisoires donnant à Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani une large victoire dès le premier tour à la présidentielle de samedi. Ces témoins n’ont pas précisé l’étendue des troubles. Le calme règne mardi à Nouakchott où les commerces sont ouverts et la population vaque à ses occupations.
Méthode récurrente
Les autorités n’ont pas communiqué sur la coupure de l’internet des données mobiles. Les restrictions d’accès à internet sont devenues courantes à travers le monde de la part de gouvernements confrontés à des protestations.
Le candidat Biram Dah Abeid, donné deuxième de l’élection, a crié à la fraude et a brandi la menace de manifestations pacifiques. Il a déclaré lundi qu’il attendait la compilation des résultats par ses propres équipes pour prendre « une décision définitive ».
Au lendemain du scrutin de 2019, qui avait également vu la victoire de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dès le premier tour, le pays avait déjà connu des heurts, l’interpellation d’opposants et de ressortissants de pays voisins accusés d’avoir participé à des manifestations, ainsi qu’une coupure internet pendant une dizaine de jours.
(Avec AFP)
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