Les rebelles hutu rwandais démentent toute défaite

Les rebelles hutus rwandais qualifient de « propos irresponsables, mensongers, et propagandistes » les déclarations de la Monuc affirmant qu’ils avaient subi de sérieux revers dans l’est.

Publié le 1 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Les rebelles hutu rwandais ont démenti mardi avoir subi de sérieux revers depuis le début de l’offensive menée contre eux par l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) avec l’appui de l’ONU.

Les propos du chef de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), Alan Doss, qui s’était félicité récemment du "bilan largement positif" de cette opération, "sont d’un triomphalisme ridicule", affirme un communiqué des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

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"Les FDLR démentent et condamnent les propos irresponsables, mensongers, et propagandistes (. . . )" de M. Doss, selon ce communiqué, transmis à l’AFP à Nairobi et signé du secrétaire exécutif du mouvement rebelle, Callixte Mbarushimana.

"Propagande sans fondement"

L’opération "Kimia 2" (paix, en langue locale) avait été lancée en mars dans l’est de la RDC avec le soutien des Casques bleus de la Monuc. Elle visait à repousser les rebelles rwandais des FDLR loin des centres urbains. Son bilan est "largement positif", avait estimé mercredi M. Doss.

Les FDLR démentent par ailleurs le bilan donné samedi par l’armée congolaise, qui faisait état de 354 rebelles rwandais tués et 151 prisonniers depuis la mi-juillet lors de cette opération.

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Ces déclarations "relèvent d’une propagande sans fondement", accuse le communiqué, qui assure au contraire que "les FARDC (Forces armées de la RDC) sont rongées par de profondes divisions et des mutineries internes à grande échelle" dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu (est).

Au moins 5 000 combattants

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Estimés à environ 5 à 6. 000 combattants, les FDLR sont d’anciens supplétifs occasionnels des FARDC. Certains ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre la minorité tutsi, avant de s’installer dans l’est de la RDC, où ils sont accusés de commettre des exactions contre les civils.

Selon la Monuc, les zones fortement peuplées dans l’est de l’ex-Zaïre "sont sous le contrôle des forces du gouvernement". Kinshasa affirme également que de nombreux combattants des FDLR ont déserté pour se réfugier en Tanzanie et au Burundi voisin.

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