Violences entre forces de l’ordre et ex-députés

Plusieurs personnes ont été blessées dimanche à Niamey dans des violences entre forces de l’ordre et anciens députés qui tentaient de réhabiliter le parlement dissous fin mai par le chef de l’Etat, selon des sources concordantes.

Publié le 30 août 2009 Lecture : 2 minutes.

"Les échauffourées ont été particulièrement violentes, il y a eu des blessés", a affirmé à l’AFP un manifestant les mains couvertes de sang, rencontré devant le siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), principale formation d’opposition.

Les troubles ont éclaté dimanche alors qu’une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) achevait une visite à Niamey pour désamorcer la crise, avant un sommet extraordinaire prévu le 5 septembre à Abuja, siège de l’organisation.

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Selon plusieurs témoins interrogés par l’AFP, les affrontements ont éclaté au quartier Poudrière, dans le centre-ville, lorsque 67 ex-députés (sur les 113 que comptait le parlement) ont entamé une marche vers le siège du parlement où ils comptaient se "réinstaller".

Coups de matraque contre jets de pierres

Ils avaient annoncé plus tôt la convocation d’une cession consacrée à la crise politique dans le pays, d’après un journaliste local d’un média privé.

Après s’être regroupés au siège du PNDS, les élus, escortés de milliers de partisans, se dirigeaient vers le parlement lorsque les forces de l’ordre ont commencé à les disperser à coup de matraques et de grenades lacrymogène.

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Les manifestants ont riposté par des jets de pierres.

Le président Mamadou Tandja, 71 ans, a obtenu lors d’un référendum très controversé, le 4 août, l’adoption d’une nouvelle Constitution prolongeant son mandat de trois ans et lui permettant de se représenter autant de fois qu’il le souhaite.

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Pour arriver à ses fins, M. Tandja, qui devait initialement se retirer en décembre à la fin d’un deuxième quinquennat, a dissous le parlement puis la cour constitutionnelle, qui s’opposaient à son projet. L’opposition dénoncé un "coup d’Etat".

La médiation de la Cedeao

Des législatives sont prévues le 20 octobre.

Les 67 députés sont issus du PNDS, de la Convention démocratique et sociale (CDS) dirigée par le président du parlement dissout et de l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP).

Ces formations sont membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR) qui avait annoncé le 11 août son intention de "réhabiliter" le parlement dissous.

Durant son séjour à Niamey, la délégation ministérielle de la Cedeao a rencontré M. Tandja et ses partisans, des représentants de l’opposition, de la société civile et des syndicats, selon Minata Samaté, ministre burkinabè de la Coopération, membre de la délégation.

La communauté internationale a fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes et de son désaccord envers le président Tandja.

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