Les « forces vives » boycottent une réunion de la junte

Les « forces vives » ont annoncé qu’elles ne se rendront pas lundi à une réunion de concertation sur la transition organisée par la junte. Elles estiment que la rencontre ne constitue pas un cadre approprié.

Publié le 29 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les "forces vives" de Guinée (partis, syndicats et ONG) ont annoncé samedi qu’elles boycotteront une réunion sur la transition convoquée lundi par le chef de la junte qui maintient le flou sur sa participation à la présidentielle de janvier 2010.

Les "forces vives" ont décidé de "ne pas donner une suite favorable à l’invitation du chef de l’Etat (le chef de la junte, la capitaine Moussa Dadis Camara) à participer lundi à une réunion de concertation au palais du peuple" à Conakry, selon une déclaration parvenue samedi à l’AFP.

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Cette rencontre ne "constitue pas le cadre approprié pour débattre avec sérieux et sérénité de questions liées à un sujet aussi important que la transition" en Guinée où des élections présidentielle et législatives sont respectivement prévues en janvier et mars 2010.

Tout sauf la junte

La présidence guinéenne a diffusé vendredi et samedi sur les médias d’Etat un communiqué invitant lundi les "forces vives", les préfets, gouverneurs, maires et chefs de conseils ruraux de Guinée, à une rencontre au Palais du peuple sur la transition en Guinée, où la junte a pris le pouvoir le 23 décembre, après l’annonce de la mort du président Lansana Conté.

"Pour garantir la transparence, la régularité et l’équité du scrutin (de janvier 2010), les "forces vives" réaffirment leur "opposition catégorique" à la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, d’un membre de la junte ou du gouvernement guinéen.

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Le capitaine Camara entretient le flou sur une candidature à la présidentielle, dont le premier tour est prévu le 31 janvier 2010.

"Risques sérieux d’émeutes"

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"Je peux (me présenter) comme je peux ne pas me présenter, personne ne pourra me l’interdire" a-t-il récemment affirmé.

Les "forces vives" attirent en outre l’attention des autorités sur les "risques sérieux d’émeutes populaires liées à la misère généralisée et à l’absence de perspectives économiques, en raison de la situation chaotique générée par la gouvernance politique et économique actuelle".

La Guinée demeure un des pays les plus pauvres au monde malgré ses énormes potentialités minières.

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