Présidentielle tunisienne : le détail du calendrier est annoncé
Dépôt des candidatures jusqu’au 6 août, liste des candidats le 3 septembre, campagne du 14 septembre au 4 octobre, premier tour le 6 octobre… L’instance en charge de l’organisation de l’élection a annoncé ce jeudi le détail du son déroulement.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) complète l’arsenal électoral en dévoilant, après la publication le 2 juillet au Journal Officiel de la convocation par décret des électeurs au scrutin présidentiel le 6 octobre 2024, les différentes étapes de la période électorale.
– Calendrier : Jeudi 4 juillet, l’isie a présenté à son tour le volet technique dont elle a la charge. Le calendrier fait courir la période électorale du 14 juillet 2024 jusqu’à l’annonce des résultats définitifs. Le dépôt des candidatures est prévu du 29 juillet au 6 août. Après examen des dossiers, l’Isie communiquera le 11 août une liste préliminaire des candidatures retenues.
Cette liste deviendra définitive le 3 septembre (le 2 septembre étant date limite du retrait des candidatures). La campagne se déroulera du 14 septembre au 4 octobre, le 5 octobre correspond au silence électorale pour un premier tour de l’élection présidentielle le 6 octobre. À l’étranger, le scrutin est fixé au 4, 5 et 6 octobre avec une campagne électorale qui se tiendra du 12 septembre au 2 octobre.
-Un scrutin à deux tours : si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour un second tour sera organisé dans un délai de deux semaines suivant les résultats définitifs.
-Les résultats : les résultats provisoires seront annoncés le 9 octobre tandis que les résultats définitifs seront proclamés au plus tard le 9 novembre, après épuisement de tous les recours.
-Les conditions de candidature : conformément à la constitution de 2022, les candidats à l’élection présidentielle doivent, au jour du dépôt de candidature : être inscrits au registre électoral, être de nationalité tunisienne et descendant de grands parents maternels et paternels tunisiens, certificats de nationalité à l’appui, être musulman, avoir 40 ans révolus, avoir tous leurs droits civils et politiques, ne pas avoir occupé la fonction de président de la République précédemment, présenter un bulletin n°3 (extrait de casier judiciaire) qui ne comporte aucune condamnation rendant le candidat inéligible. Sera aussi inéligible toute personne qui contrevient à l’article 161 bis du Code électoral, qui punit les tentatives d’influence et d’achat de voix et l’article 160 bis qui interdit le financement étranger.
– Financement : la suppression du financement public introduite lors des législatives de 2022 est l’un des changements les plus importants dans le déroulement des campagnes électorales. Les candidats doivent avoir recours à de l’autofinancement et à des fonds privés ou indépendants tout en tenant compte d’un plafond, qui permet de couvrir les frais durant 21 jours de campagne, qui sera fixé par décret présidentiel.
– Les parrainages : le candidat devra produire soit le parrainage de dix députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ou du Conseil national des régions et des districts, soit celui de quarante présidents élus de collectivités locales, soit enfin celui de 10 000 électeurs figurant au registre électoral, issus d’au moins dix circonscriptions, avec un minimum de 500 électeurs par circonscription.
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