Les autorités promettent une vie meilleure aux militants repentis
Le Nigeria viendra en aide aux rebelles du sud du pays qui déposent les armes dans le cadre de l’amnistie proposée par le président Yar’Adua. Des offres de travail sont notamment prévues.
Les autorités nigérianes ont promis vendredi d’aider les militants du sud pétrolifère à améliorer leurs conditions de vie s’ils choisissent de déposer les armes dans le cadre de l’amnistie présidentielle en vigueur.
"Ils seront démobilisés, emmenés dans différents centres où ils seront répartis en fonction de ce qu’ils souhaitent faire (. . . ) nous les aiderons avec des formations (. . . ) de l’éducation, des petits commerces", a déclaré la porte-parole du Comité d’amnistie, Timiebi Koripamo-Agary.
Les autorités aideront aussi ceux qui souhaitent travailler dans le secteur des hydrocarbures, a-t-elle poursuivi lors d’une émission télévisée.
"Sécurité garantie"
Le président Umaru Yar’Adua a offert le 25 juin cette amnistie. Les armes des militants sont à rendre dans des centres où les rebelles se font enregistrer, dans le cadre d’un programme de réintégration qui a commencé officiellement le 6 août pour se terminer le 4 octobre.
Appelant les rebelles à accepter l’offre, Mme Koripamo-Agary a assuré que "leur sécurité sera garantie. Personne ne les menacera".
Les attaques répétées contre le secteur pétrolier et les autorités dans le delta du Niger, depuis plus de trois ans, ont "énormément perturbé la vie des gens" et dissuadé les investisseurs, a-t-elle estimé.
Investissements en berne
"Les gens ont encore peur de venir dans le delta du Niger. La situation sécuritaire a été si difficile que personne ne vient y investir", a regretté la porte-parole.
Le 7 août, M. Yar’Adua avait reçu un premier groupe de 32 militants qui avaient rendu leurs armes. De sources officielles et de la presse, les rebelles ont rendu des centaines d’armes ces dernières semaines.
Les groupes armés affirment agir au nom d’une plus juste répartition de la manne pétrolière en faveur des populations pauvres du delta, dont le pays tire plus de 90% de ses devises.
Depuis 2006, les violences ont fait chuter la production de brut du pays à environ 1,7 million de barils par jour (mbj) actuellement contre 2,6 millions alors.
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