Incertitude sur la libération des agents français

Du côté somalien, on a d’abord annoncé la remise en liberté des deux agents français détenus par les rebelles, tandis que la France ne confirmait qu’une seule libération. Puis le ministre de l’Information somalien est revenu sur ses dires, ne grantissant plus que les deux agents étaient saufs.

Publié le 26 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Un seul des deux agents français enlevés le 14 juillet à Mogadiscio a été libéré, a déclaré mercredi à la presse le ministre somalien de l’Information, après avoir fait état de la libération des deux hommes peu auparavant.

"Ce que je dis, c’est que l’un des deux otages (français) kidnappés le mois dernier à Mogadiscio est entre les mains du gouvernement. Il est sain et sauf et en bonne santé", a déclaré Dahir Mohamud Gele.

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Le gouvernement de transition somalien continue "ses efforts pour obtenir la libération du deuxième otage", a-t-il ajouté.

Les deux agents français enlevés le 14 juillet à Mogadiscio sont "sains et saufs" et sous la protection du gouvernement somalien, avait-il indiqué auparavant à la presse.

"J’ai organisé cette conférence de presse pour vous confirmer que les otages français sont aux mains du gouvernement. Ils sont sains et saufs et en bonne santé", avait déclaré Dahir Mohamud Gele.

Contradictions

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Le ministre avait refusé de préciser les circonstances de leur libération et a assuré que des détails complémentaires seraient divulgués ultérieurement. Un des deux hommes se trouvait mercredi matin dans les locaux de la présidence somalienne à Mogadiscio, a-t-on appris de sources concordantes.

Un agent français qui avait été pris en otage à Mogadiscio a retrouvé la liberté "sans violence", a pour sa part annoncé mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, confirmant une information d’un collaborateur du président somalien Sharif Cheikh Ahmed.

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"Nous confirmons que l’un des deux ressortissants français qui avait été pris en otage à Mogadiscio se trouve dorénavant sous la protection du gouvernement fédéral de transition somalien (GFT) et en sécurité", a indiqué Eric Chevallier dans un communiqué.

Il a précisé que "sa libération est intervenue sans violence, contrairement à certaines indications données localement".

Une rançon a-t-elle été versée?

Interrogé sur le versement d’une rançon, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il n’avait pas d’information à ce sujet mais a rappelé qu’"officiellement, la France ne verse pas de rançon". Selon un responsable islamiste somalien, l’agent français a été libéré contre le paiement d’une rançon à ses ravisseurs et ne n’est pas évadé.

Sous couvert d’anonymat, un collaborateur du président somalien Sharif Cheikh Ahmed avait indiqué "qu’un des deux Français a réussi à échapper à ses ravisseurs". "Il est arrivé jusqu’à proximité de la présidence où des forces gouvernementales l’ont récupéré et ramené au palais".

Ces deux agents français, en mission à Mogadiscio et relevant du ministère français de la Défense, avaient été enlevés le 14 juillet à leur hôtel en plein centre de Mogadiscio. Ils étaient depuis détenus par des insurgés islamistes, l’un aux mains des combattants islamistes shebab, et l’autre otage de miliciens du parti Hezb al-Islam, un groupe plus politique dirigé par cheikh Hassan Dahir Aweys.

Paris n’était pas en mesure de confirmer la libération du deuxième agent, annoncée un peu plus tard mercredi par le ministre somalien de l’information.

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