L’un des agents français enlevés se réfugie à la présidence
Du nouveau dans l’affaire des deux agents français enlevés le 14 juillet en Somalie : l’un d’eux s’est réfugié à la présidence.
Un des deux agents français enlevés le 14 juillet en Somalie a pu échapper à ses ravisseurs et a trouvé refuge à la présidence somalienne à Mogadiscio, où il se trouvait mercredi, selon deux sources au sein du palais présidentiel.
"Je peux confirmer qu’un des deux Français a réussi à échapper à ses ravisseurs. Il est arrivé jusqu’à proximité de la présidence où des forces gouvernementales l’ont récupéré et ramené au palais", a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un collaborateur du président Sharif Cheikh Ahmed.
"Je l’ai vu ce matin (mercredi) à la présidence. Il avait l’air fatigué mais il était en bonne santé", a confirmé une autre source au sein du palais, également sous couvert d’anonymat.
Accusations d’espionnage
Deux agents français, en mission à Mogadiscio et relevant du ministère français de la Défense, avaient été enlevés le 14 juillet à leur hôtel par des membres des forces pro-gouvernementales, en plein centre de la capitale Mogadiscio.
Ils auraient été séparés et détenus par des insurgés islamistes, l’un étant entre les mains des combattants islamistes shebab, et l’autre otage de miliciens du parti Hezb al-Islam, un groupe plus politique dirigé par Cheikh Hasan Dahir Aweys.
Les extrémistes shebab avaient alors annoncé vouloir juger les deux hommes pour "espionnage" selon la loi coranique.
La discrétion de la France
Les autorités françaises restaient depuis lors très discrètes sur cette affaire. Les deux agents, "mis à disposition par la Défense", participaient à la préparation "d’un groupe pour assurer la sécurité du président somalien", selon le gouvernement français.
Les insurgés islamistes mènent depuis mai une offensive sans précédent pour renverser le gouvernement somalien de transition soutenu par la communauté internationale.
Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, avant des demandes de rançon. Journalistes et humanitaires sont particulièrement visés par ces enlèvements majoritairement crapuleux.
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