A Maputo, « ça bloque » sur le partage du pouvoir

Les négociations entre les quatre principaux chefs politiques malgaches achoppent sur la répartition des postes-clé du pouvoir. Au Mozambique, la médiation tente de trouver une sortie à la crise qui mine la Grande Ile depuis le coup de force d’Andry Rajoelina.

Publié le 26 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les pourparlers malgaches sur un partage du pouvoir entre les quatre principaux chefs politiques patinaient mercredi à Maputo, en particulier sur la nomination du président de la transition, selon des sources concordantes.

"Ça bloque", a souligné une source proche de la médiation. Pour le moment, "ils ne s’entendent sur aucun poste sensible".

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Un des points les plus sensibles est celui de la présidence de la transition, que réclame pour lui l’actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina. Sa mouvance s’arroge aussi le poste de Premier ministre, selon des sources proches des délégations. Mais le camp de son rival Marc Ravalomanana, le président évincé en mars, s’y oppose catégoriquement.

Le poste de président ne peut "primer celui qui a pris le pouvoir par la force", selon un de ses membres qui souhaite voir "une personne neutre" à cette fonction. "C’est ce point qui bloque; une fois réglé, tout va se débloquer", a-t-il estimé.

Gouvernement de transition

Lâché par l’armée et sous la pression de manifestations qui avaient fait une centaine de morts, Marc Ravalomanana avait été contraint de quitter le pouvoir le 17 mars. Il avait cédé ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les avaient remis à Andry Rajoelina, alors maire d’Antanarivo. La communauté internationale réclame depuis le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays pauvre de l’océan Indien.

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Pour trouver une solution durable, les deux ex-chefs d’Etat Didier Ratsiraka et Albert Zafy ont également été conviés à la table des négociations, tentant de mettre fin aux crises récurrentes que connaît le pays depuis 1972. Lors de cette deuxième journée du nouveau round de négociations, les quatre hommes ont séparément rencontré dans la matinée la médiation internationale et devaient déjeuner avec le président mozambicain Armando Guebuza.

Ils avaient signé le 9 août, lors d’une première rencontre à Maputo, un accord sur une période de transition destinée à mettre un terme à la grave crise politique qui affecte Madagascar depuis janvier. Cet accord prévoit notamment l’instauration d’un nouveau gouvernement de transition composé de 32 ministres et l’organisation d’élections d’ici fin 2010.

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Positionnement pour l’après-transition

La question du retour de Marc Ravalomanana, un des principaux blocages à la mise en place de la transition, avait aussi été réglée. Mais les discussions avaient alors déjà coincé sur la répartition des postes-clés, en particulier du président de la transition, du Premier ministre de consensus ou encore du président du Conseil de la transition (chambre basse du Parlement).

Les médiateurs ont proposé mardi soir une répartition des postes au sein des organes de transition et les quatre mouvances ont répondu en présentant chacune leur propre liste, selon des membres des différentes délégations.

Les participants se positionnent ainsi pour l’après-transition même si, selon les termes de l’accord, les membres du futur gouvernement ne pourront pas se présenter aux élections présidentielle et législatives, à l’exception du président.

Selon les termes de l’accord de Maputo, les quatre poids lourds de la scène politique malgache ont jusqu’au 9 septembre pour se répartir les postes et mettre en place les organes de transition.

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