Le Hamas fait une concession en vue d’un cessez-le-feu à Gaza
Au dixième mois de la guerre, le mouvement palestinien a dit accepter de négocier sur la libération des otages en l’absence d’un cessez-le feu permanent avec Israël.
Depuis plusieurs mois, le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, pays médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, se heurtent aux exigences des deux camps.
« La balle est dans le camp des Israéliens »
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages emmenés dans la bande de Gaza le 7 octobre.
Le Hamas, lui, exigeait avant tout accord un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien du territoire palestinien. Mais ce , un haut responsable du mouvement a annoncé que ce premier « point avait a été surmonté ». Les médiateurs se sont « engagés sur le fait que, tant que les négociations sont en cours », un « cessez-le-feu resterait en vigueur », a-t-il expliqué.
D’après le haut responsable du Hamas , son mouvement a informé les médiateurs qu’il souhaitait voir se réaliser trois étapes pour obtenir un cessez-le-feu, dont l’entrée dans Gaza de 400 camions d’aide par jour et le retrait de l’armée israélienne du « couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah », qui se trouvent entre le sud de Gaza et l’Egypte.
« La balle est dans le camp des Israéliens », a déclaré cette source, estimant que les discussions pourraient prendre « de deux à trois semaines », « si tant est qu’Israël ne bloque pas les négociations ».
Le 7 juillet, le bureau de Benjamin Netanyahu a réagi affirmant que « tout accord permettra à Israël de revenir et de se battre jusqu’à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints ». Il a aussi annoncé que des émissaires israéliens retourneraient dans les prochains jours à Doha pour des pourparlers. Des discussions avec des médiateurs américains se tiennent également en Égypte, selon le média égyptien Al-Qahera News.
Aucun répit sur le terrain
Pendant ce temps, les combats et bombardements se poursuivent sans répit dans la bande de Gaza et la guerre menace de prendre une dimension régionale avec de nouveaux échanges de tirs dimanche entre l’armée israélienne et le puissant mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas, à la frontière nord d’Israël avec le Liban.
Après neuf mois de guerre, les troupes israéliennes bataillent toujours dans plusieurs zones que l’armée avait dit auparavant contrôler, comme à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza. Toujours à Gaza-ville, l’armée israélienne a émis de nouveaux ordres d’évacuation, qui concernent les habitants et déplacés de trois quartiers, les appelant à partir vers l’ouest près de la côte.
Le 7 juillet, le Hamas a affirmé que quatre personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur une école de Gaza-ville abritant des déplacés, au lendemain de l’annonce de la mort de 16 personnes tuées dans un raid aérien israélien sur une école gérée par l’ONU dans le centre du territoire. L’armée israélienne a affirmé avoir visé des « terroristes ».
Selon les Nations unies, 80 % des 2,4 millions de Gazaouis du territoire assiégé où les conditions sont jugées « désastreuses », est déplacée.
Le plateau du Golan frappé
Sur un autre front, le Hezbollah libanais a dit avoir mené plusieurs attaques contre Israël, disant notamment avoir visé un centre de reconnaissance stratégique sur le mont Hermon dans le Golan syrien occupé par Israël.
Il s’agit de la « plus importante opération menée par ses forces aériennes » depuis le 8 octobre selon le mouvement, qui dit avoir détruit et déclenché un « important incendie » sur le site.
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L’armée israélienne a dit dans un communiqué avoir « intercepté » plusieurs « cibles aériennes », dont « un drone explosif tombé dans une zone dégagée de la région du mont Hermon », sans faire de blessés ».
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui s’est rendu auprès des troupes sur le mont Hermon a déclaré que « même s’il y avait un cessez-le-feu » à Gaza, Israël continuerait « de lutter et de faire tout ce qui est nécessaire » contre le Hezbollah.
(Avec AFP)
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