Paris appelle Dadis et sa junte à ne pas se présenter à la présidentielle

La France appelle le général Dadis Camara à respecter sa promesse de ne pas être candidat à la présidentielle, qui doit se tenir en Guinée en janvier prochain. Ce dernier a affirmé que s’il souhaitait se présenter, « personne ne pourrait (le lui) interdire ».

Publié le 24 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara doit "respecter" ses engagements pour que ses membres ne se présentent pas à la prochaine élection présidentielle, a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

"Dadis Camara s’est engagé à plusieurs reprises à ce que ni les membres de la junte, ni le Premier ministre ne se présentent aux élections. Nous réitérons notre souhait que ces engagements soient respectés afin que ces scrutins puissent se dérouler en toute équité", a-t-il dit lors d’un point de presse.

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"La tenue d’élections libres et transparentes en Guinée en 2009 constitue pour la France, comme pour ses partenaires de la communauté internationale, une priorité", a-t-il souligné.

Report du scrutin

Le président autoproclamé de la Guinée avait affirmé dimanche soir que "personne" ne pourrait lui interdire de se présenter à la présidentielle du 31 janvier s’il le souhaitait.

"Si les forces vives (partis, syndicats, représentants de la société civile) veulent m’empêcher d’être candidat, c’est qu’ils n’ont rien compris à la démocratie", a affirmé le chef de la junte, avant d’ajouter: "Je n’ai rien dit encore, sauf que je peux (me présenter) comme je peux ne pas me présenter, personne ne pourra me l’interdire" a-t-il insisté.

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La semaine dernière, Paris avait déjà réagi au report de l’élection présidentielle en Guinée, contrairement à la demande de la France qu’elle se tienne avant fin 2009. "Nous prenons acte du report des élections présidentielle et législatives respectivement en janvier et mars 2010. Nous rappelons que la tenue d’élections libres et transparentes en Guinée a toujours constitué la priorité pour la France", avait dit un porte-parole du quai d’Orsay.

Le 4 août, à Conakry, le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, avait demandé au capitaine Dadis Camara de respecter ses engagements d’un scrutin avant fin 2009.

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Les militaires avaient pris le pouvoir le 23 décembre 2008, peu après l’annonce du décès du général-président Lansana Conté qui régnait sans partage sur la Guinée depuis 24 ans.

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