Les « forces vives » s’opposent à la « confiscation du pouvoir par la junte »

Le forum des « forces vives » de Guinée (partis, syndicats, ONG) a appelé dimanche la population à s' »opposer énergiquement à toute velléité de confiscation du pouvoir par la junte », en rejetant l’éventuelle candidature du capitaine Camara à la présidentielle du 31 janvier.

Publié le 23 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les représentants des "forces vives", après s’être réunis à Conakry, ont rédigé une déclaration commune qui a été lue à la presse.

Le texte dénonce la "monopolisation des médias d’Etat par le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement, junte) et l’usage abusif de fonds publics à des fins de manipulation et de propagande en vue de promouvoir et de soutenir la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara".

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Le Forum "s’oppose fermement à toute candidature des membres du CNDD, de son président ainsi que des membres de son gouvernement".

"Notre candidat, c’est Dadis"

Ses représentants réagissaient ainsi à la diffusion, samedi soir à la télévision d’Etat, d’un long sujet consacré à ceux qui demandent au chef de la junte de se présenter.

Des femmes balayeuses ou marchandes de poissons clamaient "notre candidat, c’est Dadis". Puis le président auto-proclamé leur répondait: "nous n’allons pas vous décevoir, vous pouvez compter sur nous parce que nous comptons sur vous".

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"D’ailleurs, rien n’interdit à tout membre du CNDD et du gouvernement de faire acte de candidature à toutes les élections en Guinée", ajoutait le chef de la junte, contredisant ainsi sa promesse de ne pas se présenter.

Le 17 août, le capitaine Moussa Dadis Camara avait "accepté" la tenue d’une présidentielle le 31 janvier et de législatives le 26 mars. Mais deux jours plus tard, il avait déclaré que sa candidature à la présidentielle était "entre les mains de Dieu".

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"Militarisation à outrance de l’appareil de l’Etat"

"Je sais que ce pouvoir, vous allez me le donner un jour parce que je suis sincère avec vous" avait-il dit, en faisant valoir qu’en Mauritanie, le général putschiste Ould Abdelaziz avait pu se présenter à la présidentielle et que son élection avait été "validée" par la communauté internationale.

La junte avait pris le pouvoir le 23 décembre à Conakry, sans effusion de sang, aussitôt après l’annonce de la mort du général-président Lansana Conté qui régnait depuis 24 ans sur le pays.

Huit mois après, les forces vives dénoncent, dans leur déclaration, la "militarisation à outrance de l’appareil de l’Etat et la persistance inacceptable d’un climat dinsécurité généralisé".

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