JO 2024 – C’est quoi ce sport, le 3000 mètres steeple ?

Chaque jour avant le début des JO 2024, Jeune Afrique se penche sur les origines et les spécificités de l’une des 43 disciplines proposées. Aujourd’hui, le 3000 mètres steeple, où il est question de clochers et de rivière, le tout dans un stade olympique.

Le Marocain Soufiane el-Bakkali (à g.) sur le point de remporter la finale du 3000 m steeple devant le Kényan Abraham Kibiwot (au centre), à la Xiamen Diamond League, en Chine, le 23 septembre 2023. © Photo Greg Baker/AFP)

Le Marocain Soufiane el-Bakkali (à g.) sur le point de remporter la finale du 3000 m steeple devant le Kényan Abraham Kibiwot (au centre), à la Xiamen Diamond League, en Chine, le 23 septembre 2023. © Photo Greg Baker/AFP)

Publié le 16 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Le 3 000 mètres steeple est une discipline d’athlétisme, qui se déroule dans le stade olympique. Il s’agit d’une course de demi-fond réputée très technique en raison de ses obstacles. Ici, pas de simples haies comme pour le 100 mètres, le 110 m, le 400 m et le 800 m haies. On parle là de « barrières », dont le sommet est de 91,4 cm pour les hommes et de 76,2 cm pour les femmes. C’est plus bas que certaines haies, mais les barrières sont plus imposantes, plus larges et surtout fixes. Si vous butez dessus, vous tombez. Il faut en passer cinq par tour, et il y a sept tours et demi.

Pourquoi y a-t-il une « rivière » au 3 000 m steeple ?

Si le 3 000 m steeple a peut-être déjà attiré votre attention, c’est en raison de sa barrière équipée d’une « rivière ». Un petit bassin rempli d’eau, d’au maximum 70 cm de profondeur. Le bassin est en pente (plus profond au pied de la barrière, moins profond à l’opposé). C’est cet obstacle qui rend la course très technique : si les coureurs ne veulent pas perdre de temps, ils doivent sauter le plus loin possible pour éviter d’atterrir dans l’eau. Ils prennent alors appui sur les barrières pour s’aider. Ils doivent donc changer de rythme et modifier leur approche, tout en gérant leur effort. Pas facile.

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Mais qui a eu l’idée de mettre cette petite mare dans une épreuve d’athlétisme ? Pour le comprendre, il faut se souvenir que l’origine de ce sport n’est pas grecque mais… britannique. Le steeple chase est, au départ, une discipline équestre : une course de chevaux en milieu naturel, entre deux clochers (« steeple », en anglais) et passant par une rivière quand il y en avait une.

Les Kényans, puis Soufiane el-Bakkali

La première course de ce genre a eu lieu en Irlande, entre les églises de Doneraile et de Buttevant, dans le comté de Cork, en 1752. Le sport a eu du succès et une version « humaine » s’est développée au XIXe siècle. Le 2 500 m steeple était même inscrit aux Jeux olympiques de Paris en 1900. Le 3 000 m steeple est, lui, apparu aux JO de 1920. Les femmes ont dû attendre les JO de 2008 pour pouvoir concourir.

Depuis plus de cinquante ans, les Kényans dominent la discipline, mais le dernier champion olympique en date est Marocain : à Tokyo, en 2021, Soufiane el-Bakkali a mis fin à plus de trente-cinq années d’hégémonie du Kenya. Il a ensuite remporté les mondiaux de 2022 et 2023.

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