Nouvelle offensive terrestre de l’armée israélienne à Gaza
Un nouveau cycle de discussions en vue d’un cessez-le-feu associé à des libérations d’otages doit commencer « très probablement » le 10 juillet à Doha.
Neuf mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par l’attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël, de nouvelles discussions en vue d’une trêve doivent commencer cette semaine au Qatar et en Égypte, deux des pays médiateurs avec les États-Unis.
Nouvelle « opération antiterroriste » à Gaza-ville
Le 8 juillet, les chars israéliens ont pris d’assaut plusieurs quartiers de la ville de Gaza, appuyés par des frappes aériennes et des drones. À pied ou en charrette, des milliers d’habitants ont fui, une nouvelle fois jetés sur les chemins poussiéreux, sous le bourdonnement incessant des drones. Pour la troisième fois depuis le 27 juin, l’armée a émis des appels à évacuer, qui concernent désormais des quartiers du centre de la ville après celui de Choujaïya, dans l’est, et ses environs.
L’armée a annoncé avoir « débuté une opération antiterroriste » à Gaza-ville, notamment autour de bâtiments de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Selon la branche armée du Hamas, les combats en cours sont « les plus intenses depuis des mois ». La Défense civile a indiqué avoir reçu des informations sur « des dizaines » de morts et blessés, sans pouvoir atteindre les quartiers visés en raison de l’intensité des tirs.
Dans le sud du territoire, où la population a aussi été appelée ces derniers jours à évacuer de vastes secteurs, l’armée a indiqué avoir « éliminé plus de 30 terroristes » à Rafah et frappé des sites de lancement de roquettes à Khan Younès. Les soldats israéliens avaient lancé le 7 mai une offensive terrestre sur Rafah, à la frontière égyptienne, alors présentée comme la dernière étape de la guerre contre le Hamas. Mais les combats ont repris depuis dans des régions qu’elle avait affirmé contrôler, notamment dans le nord.
Nouveau round de négociations à Doha
Après des mois de négociations indirectes restées vaines, un nouveau cycle de discussions en vue d’un cessez-le-feu associé à des libérations d’otages doit commencer « très probablement » le 10 juillet à Doha avec la participation des trois pays médiateurs. Les chefs de la CIA, William Burns, des services de renseignement israélien, David Barnea, sont attendus à Doha pour rencontrer le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon une source proche des négociations. D’après un média égyptien, des délégations israélienne et américaine sont également attendues au Caire.
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Un haut responsable du Hamas a affirmé que son mouvement n’exigeait plus un cessez-le-feu permanent avant de lancer les négociations sur une libération d’otages. Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé de son côté que « tout accord permettrait à Israël de se battre jusqu’à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints », à savoir la destruction du Hamas et la libération de tous les otages. Le mouvement palestinien a accusé le Premier ministre israélien d’entraver les négociations et de « dresser de nouveaux obstacles ». Son chef politique, Ismaïl Haniyeh, a averti les médiateurs que « les massacres, les meurtres, les déplacements » commis dans la ville de Gaza et les « conséquences catastrophiques » des événements en cours pourraient « ramener les négociations à la case départ », selon un communiqué du mouvement.
(Avec AFP)
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