En Guinée équatoriale, l’ancien ministre de la Justice grâcié et libéré

Ruben Maye Nsue Mangue était détenu depuis 2022 pour avoir critiqué le président Obiang. Il n’a jamais été assisté d’un avocat, ni n’a été jugé.

Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au sommet One Forest à Libreville, le 2 mars 2023. © LUDOVIC MARIN/AFP

Publié le 9 juillet 2024 Lecture : 1 minute.

Ruben Maye Nsue Mangue, pasteur et ancien ministre de la Justice de Guinée équatoriale détenu depuis 2022 pour avoir critiqué le président, a annoncé sa libération le 8 juillet à l’AFP après la publication d’un décret de grâce présidentielle le 5 juillet. « Je suis libre. Je dois faire un bon bilan de santé mais pour le moment je me porte bien », a t-il déclaré par téléphone à un journaliste de l’AFP tout en précisant qu’il n’avait « pas été torturé ».

« Un démon séquestrant son peuple »

Ruben Maye Nsue Mangue avait dénoncé, dans un enregistrement audio devenu viral sur la messagerie WhatsApp, la gestion du pays par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qu’il qualifiait notamment de « démon » « séquestrant son peuple », tout en l’appelant à un « dialogue » national.

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Il a été arrêté puis incarcéré en août 2022 à la prison de Oveng Azem à Mongomo, sans jugement. « Je n’ai pas reçu la visite d’un avocat, je n’ai pas été jugé, j’étais en détention préventive », relate-t-il.

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« Ruben est déjà libre, nous exprimons notre satisfaction, et notre joie que quelques uns de nos citoyens recouvrent leur liberté grâce à cette grâce présidentielle », a réagi Joaquin Elo Ayeto, coordinateur de l’organisation de défense des droits humains Somos+. « Nous demandons en même temps au président de gracier d’autres prisonniers politiques et défenseur des droits de l’homme comme Anacleto Micha pour désengorger les prisons du pays qui sont saturées », a-t-il ajouté.

Anacleto Micha Ndong Nlang a été arrêté en janvier, accusé d’être responsables de plusieurs incendies dans la capitale Malabo, qualifiés d’actes « terroristes ».

(Avec AFP)

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