Trêve à Gaza : le chef de la CIA rencontre le président égyptien
Vingt-neuf Palestiniens ont été tués le 9 juillet dans une frappe contre une école abritant des déplacés, dans le sud de Gaza.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rencontré le chef de la CIA, William Burns, le 9 juillet au Caire, où des délégations américaine et israélienne ont discuté des efforts en vue d’une trêve dans la bande de Gaza.
« Rapprocher les points de vue »
Le bureau de Sissi a déclaré que les deux hommes avaient « discuté des derniers développements dans les efforts conjoints pour parvenir à un accord de trêve et de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ». « Les négociations sur la trêve se poursuivent au Caire », a rapporté le média Al-Qahera News, réputé proche des renseignements égyptiens, en citant une source haut placée.
En début de semaine, la même source avait affirmé que des délégations israélienne et américaine étaient attendues dans la capitale égyptienne où, selon les médias israéliens, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, serait également présent.
Les médiateurs égyptien et qatari tentent depuis des mois d’arracher une trêve et un échange entre otages israéliens retenus à Gaza et prisonniers palestiniens détenus par Israël. Les pourparlers semblent reprendre cette semaine au Caire et à Doha, où une source de haut niveau a déclaré à Al-Qahera News qu’une délégation égyptienne chargée de la sécurité se rendrait mercredi.
Leur objectif est de « rapprocher les points de vue du Hamas et d’Israël, afin de parvenir à un accord de trêve le plus rapidement possible », a expliqué cette source.
Une autre source au fait des négociations a déclaré lundi à l’AFP que le directeur de la CIA et le chef du Mossad israélien, David Barnea, se rendraient à Doha le 10 juillet et rencontreraient le Premier ministre qatari. Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas doit participer à ces négociations indirectes, a indiqué à l’AFP un responsable palestinien, faisant néanmoins état de plusieurs « points de divergence ».
Attaque sur des écoles
Vingt-neuf Palestiniens ont été tués mardi dans une frappe contre une école abritant des déplacés dans le sud de Gaza, a indiqué le Hamas en accusant Israël, au moment où les troupes israéliennes sont engagées dans une offensive majeure dans le nord du territoire.
L’armée israélienne a dit avoir visé près de l’école « un terroriste de la branche armée du Hamas » ayant notamment pris part à l’attaque du 7 octobre et « vérifier les informations selon lesquelles des civils ont été touchés » dans cette frappe, la quatrième à toucher une école en autant de jours dans la bande de Gaza.
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Trois autres écoles abritant des déplacés ont été touchées depuis samedi par des bombardements israéliens qui ont fait au moins 20 morts selon des sources palestiniennes. Dans ces trois cas, l’armée a dit avoir visé des « terroristes », après avoir accusé le Hamas de « se servir des habitants comme des boucliers humains ».
À Genève, dix experts indépendants de l’ONU ont accusé Israël de mener une « campagne de famine » à Gaza, qui selon eux entraîne la mort d’enfants. « La campagne de famine intentionnelle et ciblée d’Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza. »
(Avec AFP)
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