Le Proche Orient au coeur des discussions entre Moubarak et Obama

Le président américain Barack Obama devait recevoir mardi pour la première fois à la Maison Blanche son homologue égyptien Hosni Moubarak, en vue notamment de discussions sur le processus de paix au Proche-Orient.

Publié le 18 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Après un premier échange de vues lundi à Washington avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le président égyptien devait évoquer avec M. Obama la possible reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.

Dans une interview diffusée lundi sur la chaîne de télévision américaine CBS, le président Moubarak a estimé que le temps des accords provisoires était révolu et qu’un accord définitif devait être négocié.

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"Nous devons prendre en compte le problème dans son ensemble, et négocier une résolution finale", a déclaré M. Moubarak sur CBS.

Selon un communiqué du gouvernement égyptien, M. Moubarak a "appelé l’administration américaine à s’engager de nouveau dans les négociations" sur la question israélo-palestinienne.

Position renforcée de Mahmoud Abbas

Outre Mme Clinton, M. Moubarak a fait valoir sa position auprès du directeur du renseignement américain Dennis Blair et auprès de responsables de la communauté juive américaine.

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Par ailleurs, M. Moubarak a souligné la position renforcée du président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dit Abou Mazen, depuis le dernier congrès de son parti le Fatah, ce qui selon lui en fait un partenaire fiable pour la paix.

Le président égyptien a également mis en exergue les efforts de son pays pour tenter de résoudre la question de la rivalité interpalestinienne entre le mouvement islamiste Hamas qui a pris le contrôle de Gaza en 2007 et le Fatah.

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L’Egypte est aussi impliquée dans des tractations entre Israël et le Hamas en vue d’un échange de prisonniers.

Agé de 81 ans, M. Moubarak, au pouvoir depuis 1981, est un allié clef des Etats-Unis au Proche-Orient.

Entretien avec Obama

Sa visite à Washington a lieu sur fond de pressions du gouvernement américain pour qu’Israël cesse la construction de colonies en Cisjordanie et, dans le même temps, pour que les pays arabes fassent des progrès dans la normalisation de leurs relations avec l’Etat hébreu.

Mais pour M. Moubarak, les pays arabes songent à "la reconnaissance d’Israël et la normalisation des relations après, et non avant, qu’on parvienne à une paix juste et durable", a-t-il dit dans une interview au quotidien égyptien proche du pouvoir Al-Ahram.

Côté Maison Blanche, l’appui de M. Moubarak dans les négociations à venir est bienvenu pour tenter de sortir de l’impasse.

M. Obama "prendra du temps" pour discuter avec M. Moubarak, a déclaré lundi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

300. 000 colons israéliens en Cisjordanie

"Je pense que tous les pays de la région, dans chaque camp, ont certaines responsabilités à assumer alors que nous progressons vers une paix durable au Proche-Orient", a-t-il ajouté.

La dernière visite de M. Moubarak aux Etats-Unis remonte à 2004. Il avait alors rencontré le président George W. Bush à Crawford (Texas, sud). Aucune autre visite n’avait été organisée depuis, alors que l’administration Bush était vivement critiquée pour sa politique au Proche-Orient.

L’administration Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est annexée en vue de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Selon un rapport officiel, plus de 300. 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie.

Parmi les autres sujets au menu de la rencontre de mardi, les deux présidents devraient aborder la question des ambitions nucléaires iraniennes.

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