Arrestations lors d’une manifestation anti-Museveni

Les manifestants s’étaient rassemblés dans le centre de la capitale pour exiger le remplacement des dirigeants de la Commission électorale nationale qui doit superviser le scrutin présidentiel prévu en février 2011.

La semaine dernière, le président ougandais Yoweri Museveni avait confirmé dans leurs fonctions le président de cette commission et ses principaux adjoints, dans la perspective de l’élection.

Arrestations

"Ces responsables doivent être remplacés ou nous utiliserons tous les moyens possibles pour que ces élections n’aient pas lieu", a averti Francis Mwijukye, responsable de la jeunesse au sein du Forum pour le changement démocratique (FDC), qui dirigeait la manifestation.

Les protestataires, qui entendaient se rendre au Parlement pour y remettre une pétition, ont été bloqués par la police anti-émeute. Une dizaine d’entre eux, membres du FDC, ont été arrêtés, selon M. Mwijukye.

Interrogé par l’AFP, un responsable de la police de Kampala, Andrew Sorowen, a confirmé des arrestations, refusant cependant d’en préciser le nombre exact. "Ils ont été appréhendés car ils n’avaient pas obtenu les autorisations nécessaires pour manifester", a expliqué M. Sorowen.

Commission électorale taxée de partialité

Les principaux partis d’opposition ougandais, dont le FDC, ont formé en 2008 une coalition en vue des élections de 2011 pour mettre fin au règne du président Museveni. Au pouvoir depuis 1986, le chef de l’Etat sortant n’a pas exclu de se représenter pour un quatrième mandat.

La réforme de la commission électorale est l’une des principales revendications de l’opposition, qui estime cette institution dominée par les sympathisants du parti de M. Museveni, le Mouvement de la résistance nationale (NRM), et l’accuse de fraudes aux élections de 2006.