Manifestations annoncées contre la nouvelle Constitution
L’opposition nigérienne a annoncé dimanche plusieurs manifestations la semaine prochaine contre la nouvelle Constitution adoptée lors du référendum très controversé du 4 août.
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"Le 20 août, la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR) organisera d’importants meetings dans tout le pays où le peuple va exprimer son refus d’accepter les résultats fantaisistes du prétendu référendum", a indiqué Issoufou Sidibé secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) à la radio Dounia.
La veille, selon lui, la CFDR organisera des conférences publiques contre le nouveau texte.
Préavis de grève
Les sept centrales syndicales du pays, tous membres de la Coordination ont également déposé un préavis de grève de 72 heures à compter du 26 août.
La CFDR regroupe trois fronts opposés au référendum par lequel une nouvelle Constitution a été adoptée permettant au chef de l’Etat Mamadou Tandja de rester au pouvoir encore trois ans au lieu de se retirer en décembre au terme de deux quinquennats, comme initialement prévu.
L’opposition rejette la décision de la Cour constitutionnelle, recomposée, qui a validé vendredi soir les résultats du référendum et elle a affiché sa détermination à combattre "la dictature" du président Tandja au Niger.
La Cour constitutionnelle a en effet estimé que la nouvelle Constitution a été adoptée à 92,50 % de "oui" avec une participation de 68,26%, entérinant ainsi les résultats provisoires qui lui ont été transmis par la commission électorale indépendante (Céni).
"Moins de 5%" de participation
Or la Cour ayant validé le scrutin a été nommée par le président Tandja qui avait dissous la précédente, comme il avait dissous auparavant le parlement, parce que ces organismes s’opposaient au projet de référendum illégal. Avant leur nomination certains des nouveaux membres ont affiché leur adhésion au projet référendaire.
L’opposition qui dénonce un "coup d’Etat" du président, avait appelé à boycotter la consultation qui avait aussi suscité l’inquiétude de la communauté internationale.
D’après la CFDR, le référendum a enregistré "moins de 5% de taux de participation". Il est donc rejeté "par le peuple souverain et est nul et de nul effet".
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