"Nous travaillons en faveur d’une candidature unique d’action républicaine. Et si nous arrivons à cette formule, nous battrons tous campagne pour la personne retenue", a déclaré l’ancien président du patronat gabonais Jean Ntoutoume Ngoua, un indépendant, au premier jour de la campagne électorale.

Les trois autres candidats associés à la démarche sont Anna Claudine Ayo Assayi (indépendante), Bienvenu Erichk Mauro Nguemah du Mouvement de redressement national unioniste (Morena unioniste, majorité) et Marcel Robert Tchoreret du Cercle Oméga (majorité).

"Candidature d’action républicaine"

Interrogé sur le profil du présidentiable unique recherché et l’éventualité d’un ralliement au candidat du parti au pouvoir, Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, Jean Ntoutoume Ngoua a répondu que la porte n’était fermée à aucun candidat.

"Nous combattons les idées, pas les hommes. (. . . ) Nous ne disons pas candidature unique de l’opposition, de la majorité ou des indépendants, nous parlons de candidature d’action républicaine", a ajouté M. Ntoutoume Ngoua.

23 candidats

Au total, 23 candidats sont en lice. Des politologues estiment que tous ne resteraient pas dans la course jusqu’au jour du scrutin, en raison notamment d’alliances, ralliements ou abandons pour cause de difficultés financières.

Certains présidentiables se présentent pour "pouvoir négocier des positions dans l’appareil administratif. (. . . ) Ca fait partie du jeu politique gabonais, on l’a vu à plusieurs élections", avait expliqué récemment à l’AFP le chercheur gabonais Wenceslas Mamboundou, spécialisé en sciences politiques.

La campagne pour la présidentielle – scrutin à tour unique au Gabon – a débuté samedi sans grande effervescence, avec l’organisation à Libreville de quelques meetings et une grève de la faim d’un candidat indépendant réclamant le report de la présidentielle et la démission de l’actuel gouvernement.