Fin de l’assignation à résidence de quatre pro-Ravalomanana
Quatre anciens collaborateurs du président malgache évincé Marc Ravalomanana, assignés à résidence depuis le 6 août, ont été libérés vendredi en début de soirée, a rapporté samedi à l’AFP un de leurs avocats Solo Ratrimoarivony.
Accusés d’être les commanditaires des attaques à la bombe du 18 juillet à Antananarivo, les quatre hommes sont inculpés pour tentative d’attentats, atteinte à la sûreté de l’Etat et association de malfaiteurs.
Selon Me Ratrimoarivony, "ils (les accusés ndlr) ont pris l’engagement de se conformer à l’article 3 de l’accord de Maputo", à savoir l’instauration d’un climat de paix et de sécurité et la fin de toutes les manifestations susceptibles de créer des tensions sociales et politiques.
Cet accord a été signé le 9 août à Maputo par les quatre principaux dirigeants malgaches de ces dernières années, dont le nouvel homme fort de l’île Andry Rajoelina et le président évincé Marc Ravalomanana, avec la médiation de l’Union africaine.
Cela n’empêche pas la poursuite de la procédure judiciaire.
"Mesure d’apaisement"
"Il s’agit simplement d’une mesure d’apaisement", a précisé Me Ratrimoarivony. Les quatre hommes comparaîtront de toutes façons devant le doyen des juges d’instruction pour l’enquête de fond, la semaine prochaine, a-t-il confirmé.
Les quatre hommes sous le coup de mandat d’arrêt s’étaient rendus d’eux-mêmes à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Antananarivo les 23 et 24 juillet avant d’être placés en garde à vue.
Parmi eux, figure Raharinaivo Andrianantoandro, ancien député et porte-parole du TIM, le parti de Ravalomanana.
Cette série de tentatives d’attentats avaient crispé un peu plus le climat politique à Madagascar, qui connaît depuis janvier une crise majeure.
Lâché par l’armée, Ravalomanana avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Rajoelina, alors principal opposant au régime.
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