Investiture du président Sassou Nguesso

Réélu à la tête du Congo le 12 juillet lors d’un scrutin contesté par l’opposition, Denis Sassou Nguesso, 66 ans, sera investi vendredi pour un nouveau mandat de sept ans en présence d’une dizaine de chefs d’Etat africains, selon une source gouvernementale.

Publié le 14 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les présidents d’Afrique du Sud, de Namibie, d’Angola, du Gabon, de Guinée équatoriale, de République démocratique du Congo, Sao tomé et Principe, du Cap-Vert, de République centrafricaine, du Tchad et Burundi assisteront à la cérémonie, a indiqué le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Daniel Owassa.

La Côte d’Ivoire et le Cameroun seront respectivement représentés par le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale, a ajouté M. Owassa.

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Selon le programme officiel, la cérémonie se déroulera au palais du parlement devant la Cour suprême et les deux chambres du parlement (assemblée et sénat) réunis en congrès.

25 ans à la tête du pays

Militaire de carrière, M. Sassou Nguesso totalise déjà 25 ans à la tête du pays. Il a dirigé le Congo entre 1979 et 1992 sous le régime du parti unique, le Parti congolais du travail (PCT) d’obédience marxiste.

Il a perdu le pouvoir en 1992 lors de la première présidentielle de l’ère démocratique remportée par Pascal Lissouba, avant de le reconquérir par les armes en 1997. En 2002, il a transformé sa victoire militaire en triomphe électoral (près de 90% des suffrages) lors d’un scrutin boycotté par les principaux dirigeants de l’opposition.

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Le 12 juillet 2009, il a été réélu avec 78,61% des voix. Six candidats, dont trois issus du Front uni des partis de l’opposition (Fupo), une plate-forme qui regroupe une vingtaine de formations politiques, avaient appelé au boycottage du scrutin et contestent ces résultats, dénonçant notamment un fichier "gonflé à volonté".

Le Fupo dit n’avoir pas reçu d’invitation pour assister à la cérémonie d’investiture.

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"Même si invitation il y avait, ça serait tout à fait illogique d’aller à une telle manifestation parce que nous avons demandé l’annulation du scrutin qui était entaché d’irrégularités", a souligné le porte-parole du Fupo, Pascal Tsaty Mabiala, également député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, opposition) à l’Assemblée nationale.

"Renforcer la démocratie, ensuite les fondamentaux"

"Le nouveau mandat est placé sous l’émergence des infrastructures de base", a dit le porte-parole du gouvernement, Alain Akouala Atipault, faisant notamment allusion à une autoroute devant relier d’ici à 2016 Brazzaville au port de Pointe-Noire (sud), considéré comme la porte d’entrée de l’Afrique centrale.

"Le président doit surtout renforcer la démocratie. Ensuite, tous les fondamentaux": les problèmes de chômage, pauvreté, l’eau, l’électricité et des infrastructures de base "doivent être réglés", selon le président de la Coordination des réseaux de la société civile (Caresco), Martin Itoua.

Alors que le Congo est le quatrième pays producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne, 70% de ses 3,6 millions d’habitants vivent avec moins d’un euro par jour.

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