Coup d’envoi officiel du programme de désarmement
Le président centrafricain François Bozizé a lancé officiellement jeudi le programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) des ex-combattants pour la fête nationale célébrée à Paoua (nord-ouest), une ville située en zone rebelle.
"Le programme du DDR commence dès ce jour. (. . . ) C’est d’abord la campagne de sensibilisation et de contact qui démarre. Elle va s’étendre à toutes les zones de conflit", a déclaré M. Bozizé depuis Paoua, une ville située à 500 km au nord-ouest de Bangui, dans une allocution retransmise en direct à la radio nationale.
Le programme DDR fait partie des résolutions adoptées lors d’un forum sur la paix qui a réuni gouvernement, opposition, société civile et rébellions centrafricains en décembre 2008 pour tenter de sortir le pays de plusieurs années de guerre civile.
Le "comité de pilotage" DDR, mis en place en janvier, est présidé par l’ONU. Le chef d’une rébellion qui a adhéré au processus de paix, l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth, par ailleurs ancien ministre de la Défense, en est le premier vice-président.
"La guerre est finie, la paix est de retour"
Selon des estimations concordantes, il y aurait entre 6. 000 et 10. 000 ex-combattants rebelles à désarmer.
Durant la "campagne de sensibilisation et de contact", une équipe sillonnera les zones de conflit "pour rencontrer les autorités locales et recueillir leurs avis et les ex-combattants pour connaître leurs préoccupations", a dit M. Bozizé.
"La guerre est finie, la paix est de retour (. . . ). Il nous faut mettre un terme à la destruction de notre pays qui n’a que trop duré", a ajouté le président.
Selon la radio nationale, M. Demafouth était présent aux côtés du président Bozizé à Paoua, une ville que l’APRD a attaqué à plusieurs reprises entre 2005 et 2008. Cette rébellion contrôle toujours sept des huit communes de la sous-préfecture de Paoua.
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