L’ambassadeur du Ghana enlevé et brutalisé

L’ambassadeur du Ghana en Guinée a été « enlevé » quelques heures la semaine dernière à Conakry, par des hommes armés qui l’ont dévalisé et lui ont fait subir des « violences », a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement guinéen dans un communiqué.

Publié le 13 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Selon des témoins interrogés jeudi par l’AFP, les agresseurs portaient "des uniformes militaires".

Le diplomate Dominic Boagyé "traversait samedi soir le quartier de Hamdallaye (banlieue de Conakry) lorsqu’un véhicule a heurté l’arrière de son 4X4 Toyota Land Cruiser", a indiqué le ministre guinéen de la Communication, Justin Morel Junior, dans un communiqué. Il a été été "enlevé par des hommes armés qui lui ont arraché son véhicule de commandement", a ajouté ce civil, membre du gouvernement formé en janvier par les militaires au pouvoir.

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"Violences corporelles"

"Au cours de cette attaque, l’ambassadeur du Ghana a subi des violences corporelles", lit-on dans le texte.

On ignorait jeudi si l’ambassadeur avait ou non repris son travail après l’incident.

Selon des sources policières contactées par l’AFP, le diplomate a été "séquestré dans son 4X4 et conduit jusqu’au quartier de Wanidara (banlieue de Conakry), battu, dépouillé de tous ses biens (montre, téléphones cellulaires, argent, chaussures, etc. ) avant d’être abandonné tard dans la nuit".

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Des témoins ont par ailleurs affirmé à l’AFP: "lorsque le diplomate ghanéen est descendu pour constater les dégâts, il a été braqué par des hommes portant des uniformes militaires armés qui lui ont intimé l’ordre de remonter dans son véhicule avec eux sans faire de mouvements".

Des officiers avaient pris le pouvoir à Conakry, sans effusion de sang, le 23 décembre, peu après l’annonce de la mort du général Lansana Conté au pouvoir depuis 24 ans. Depuis, le capitaine Moussa Dadis Camara dirige le pays, à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).

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Le gouvernement inquiet

En avril, Human Rights Watch (HRW) avait demandé aux "leaders du coup d’Etat de tenir les simples soldats sous contrôle". Cette ONG avait dénoncé dans un rapport les exactions commises par des militaires responsables d’avoir dévalisé des commerçants, cambriolé des entreprises ou intimidé des juges.

Le gouvernement guinéen a exprimé jeudi "sa profonde préoccupation face à la recrudescence des actes du grand banditisme commis contre la population et surtout les étrangers notamment les diplomates".

Il "déplore cette situation et exprime sa solidarité à l’endroit des victimes de ces actes odieux et réaffirme sa ferme détermination à rechercher et à punir sévèrement les auteurs", selon le communiqué.

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