Abdourahamane Tiani, coupé du monde mais droit dans ses bottes

La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.

Le général Abdourahamane Tiani, président du Niger, lors du premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), le 6 juillet 2024, à Niamey. © Mahamadou Hamidou/Reuters

Le général Abdourahamane Tiani, président du Niger, lors du premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), le 6 juillet 2024, à Niamey. © Mahamadou Hamidou/Reuters

MANON-LAPLACE_2024

Publié le 26 juillet 2024 Lecture : 10 minutes.

Les barbelés se sont multipliés sur les murs blancs du palais présidentiel, planté entre le boulevard de la République et les rives du fleuve Niger, à Niamey. Assurée par les 700 hommes de la garde présidentielle, la sécurité du cœur du pouvoir nigérien n’a jamais été aussi robuste. « À se demander s’il s’agit d’enfermer davantage Mohamed Bazoum ou de protéger un peu plus Abdourahamane Tiani« ,

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