18 mois de résidence surveillée pour Aung San Suu Kyi

L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a été condamnée mardi à trois ans de prison et de travaux forcés pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence, mais le chef de la junte Than Shwe a commué la peine en 18 mois de résidence surveillée, selon un ministre.

Publié le 11 août 2009 Lecture : 1 minute.

L’Américain John Yettaw, qui s’était invité chez l’opposante birmane Aung San Suu Kyi en mai dernier après avoir traversé un lac à la nage, a, lui, été condamné au total à sept ans de prison et de travaux forcés, selon une journaliste de l’AFP au tribunal.

Un tribunal, réuni à la prison d’Insein, au nord de Rangoun, la capitale birmane, a reconnu Mme Suu Kyi coupable d’avoir violé les termes régissant depuis 2003 son assignation à résidence. Elle avait brièvement hébergé en mai dernier un Américain, John Yettaw, qui avait réussi bizarrement à nager jusqu’à son domicile, situé au bord d’un lac. M. Yettaw, 54 ans, a été condamné à trois ans pour avoir enfreint des lois sécuritaires, trois ans pour violations des lois sur l’immigration et à un an pour avoir nagé illégalement dans un lac municipal de Rangoun.

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Peine commuée à de la résidence surveillée

Mme Suu Kyi a été condamnée à trois ans de prison et de travaux forcés, mais le ministre des Affaires intérieures, le général Maung Oo, a déclaré que Than Shwe, numéro un de la junte birmane, avait signé un ordre spécial commuant la peine de l’opposante en 18 mois de résidence surveillée.

La lauréate du prix Nobel de la paix a déjà été privée de liberté pendant 14 de ces 20 dernières années. Si aucune mesure de clémence n’est annoncée d’ici 2010, elle ne pourra pas participer aux élections nationales fixées pour l’année prochaine par la junte.

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