Israël-Hamas : le contrôle de Rafah au cœur des négociations

Dans un rapport publié le 11 juillet, l’armée israélienne a reconnu son « échec » lors de l’attaque sanglante du Hamas contre le kibboutz Beeri, le 7 octobre.

Décombres après le retrait de l’armée israélienne du quartier de Shujaiya, à l’est de la ville de Gaza, le 11 juillet 2024. © Omar AL-QATTAA / AFP

Décombres après le retrait de l’armée israélienne du quartier de Shujaiya, à l’est de la ville de Gaza, le 11 juillet 2024. © Omar AL-QATTAA / AFP

Publié le 12 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Une soixantaine de corps ont été découverts jeudi sous des décombres à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, après la fin d’une vaste opération israélienne qui a dévasté le secteur, selon la Défense civile du territoire palestinien.

« Progrès » dans les négociations

Au dixième mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, de nouvelles discussions à propos desquelles le président américain Joe Biden a fait état de « progrès » se sont tenues le 11 juillet au Qatar, pays médiateur avec les États-Unis et l’Égypte. Ces négociations tentent d’avancer vers un cessez-le-feu et une libération d’otages enlevés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre.

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Dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne a achevé ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, dans l’est de la ville de Gaza. Désormais, « 85 % des immeubles (du quartier) sont inhabitables », sans compter la totalité des infrastructures qui ont été « démolies », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal.

« Échec »

Dans un rapport publié le 11 juillet, l’armée israélienne a reconnu son « échec » lors de l’attaque sanglante du Hamas contre le kibboutz Beeri, le 7 octobre. Cette enquête « illustre clairement l’ampleur de l’échec et du désastre qui a frappé les habitants du sud qui ont défendu leurs familles avec leurs corps pendant de nombreuses heures alors que l’armée n’était pas là pour les protéger », note le chef d’état-major de l’armée israélienne.

Sur le plan diplomatique, les médiateurs ont relancé leurs efforts pour avancer vers un cessez-le-feu. « Il s’agit de questions difficiles, complexes. Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive et je suis déterminé à conclure cet accord et à mettre un terme à cette guerre, qui devrait cesser maintenant », a lancé Joe Biden lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet de l’Otan.

Le 7 juillet, le Hamas avait annoncé une concession, disant accepter de négocier sur la libération des otages en l’absence d’un cessez-le-feu permanent avec Israël, qu’il avait jusqu’à présent toujours réclamé.

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Le Premier ministre israélien a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, et la libération de tous les otages. Le 11 juillet, il a déclaré que son pays voulait conserver le contrôle d’une zone de la bande de Gaza frontalière de l’Égypte conquise début mai afin d’empêcher la « contrebande d’armes » à destination du Hamas à partir de l’Égypte voisin.

Cette exigence de conserver le « couloir de Philadelphie et le point de passage de Rafah » fait partie des « quatre principes » posés par Israël dans le cadre des négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages, a dit Netanyahou, alors que le Hamas exige de son côté l’évacuation de cette zone par l’armée israélienne.

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(Avec AFP)

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