En Tunisie, l’avocat Mehdi Zagrouba a été libéré
Me Zagrouba reste poursuivi pour « agression » contre des policiers. L’Organisation mondiale de lutte contre la torture a demandé une « expertise médico-légale » après des sévices qu’il aurait subi en garde à vue.
Le 11 juillet, la justice tunisienne a libéré l’avocat Mehdi Zagrouba dont l’arrestation musclée le 13 mai à Tunis avait été vivement critiquée par ses confrères et des ONG locales et internationales ayant dénoncé un « abus » de pouvoir.
Hospitalisé en urgence
« La chambre d’accusation de la Cour d’appel a décidé la libération provisoire de Mehdi Zagrouba », en détention pour « agression » contre des policiers, a indiqué à l’AFP son avocat Boubaker Bethabet. Me Zagrouba qui a été remis en liberté en fin de journée, reste poursuivi par la justice dans cette affaire.
Son arrestation violente par des policiers le 13 mai alors qu’il se trouvait dans la Maison de l’avocat, siège de l’Ordre au centre de Tunis, avait été vivement critiquée par l’ordre des avocats ainsi que des ONG locales et internationales.
L’avocat avait été ensuite hospitalisé en urgence après avoir été frappé en détention et s’être évanoui, selon des confrères et le président de la Ligue de défense des droits de l’homme Bassem Trifi.
« Abus de pouvoir » et « contre-vérités »
Après son hospitalisation, l’Organisation mondiale de lutte contre la torture a réclamé une « expertise médico-légale pour documenter les traces physiques et psychologiques des sévices » qu’il dit avoir subis en garde à vue.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats en Tunisie a de son côté dénoncé un « abus de pouvoir » et critiqué « des actes criminels graves » commis selon lui par des policiers.
Le ministère de l’Intérieur a démenti tout acte de torture, et annoncé des poursuites judiciaires contre toute partie voulant discréditer l’action policière ou diffuser des « contre-vérités ».
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Le 11 mai, l’avocate et la chroniqueuse Sonia Dahmani avait été emmenée de force par des policiers encagoulés alors qu’elle s’était réfugiée dans le siège de l’Ordre des avocats. Début juillet, elle a été condamné à un an de prison pour diffusion de « fausses nouvelles », après des commentaires ironiques sur la situation du pays.
(Avec AFP)
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