En Tunisie, l’avocat Mehdi Zagrouba a été libéré

Me Zagrouba reste poursuivi pour « agression » contre des policiers. L’Organisation mondiale de lutte contre la torture a demandé une « expertise médico-légale » après des sévices qu’il aurait subi en garde à vue.

Des avocats tunisiens manifestent devant le palais de justice, à Tunis, le 2 mai 2024. © Yassine Gaidi/Anadolu via AFP

Des avocats tunisiens manifestent devant le palais de justice, à Tunis, le 2 mai 2024. © Yassine Gaidi/Anadolu via AFP

Publié le 12 juillet 2024 Lecture : 1 minute.

Le 11 juillet, la justice tunisienne a libéré l’avocat Mehdi Zagrouba dont l’arrestation musclée le 13 mai à Tunis avait été vivement critiquée par ses confrères et des ONG locales et internationales ayant dénoncé un « abus » de pouvoir.

Hospitalisé en urgence

« La chambre d’accusation de la Cour d’appel a décidé la libération provisoire de Mehdi Zagrouba », en détention pour « agression » contre des policiers, a indiqué à l’AFP son avocat Boubaker Bethabet. Me Zagrouba qui a été remis en liberté en fin de journée, reste poursuivi par la justice dans cette affaire.

la suite après cette publicité

Son arrestation violente par des policiers le 13 mai alors qu’il se trouvait dans la Maison de l’avocat, siège de l’Ordre au centre de Tunis, avait été vivement critiquée par l’ordre des avocats ainsi que des ONG locales et internationales.

L’avocat avait été ensuite hospitalisé en urgence après avoir été frappé en détention et s’être évanoui, selon des confrères et le président de la Ligue de défense des droits de l’homme Bassem Trifi.

« Abus de pouvoir » et « contre-vérités »

Après son hospitalisation, l’Organisation mondiale de lutte contre la torture a réclamé une « expertise médico-légale pour documenter les traces physiques et psychologiques des sévices » qu’il dit avoir subis en garde à vue.

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats en Tunisie a de son côté dénoncé un « abus de pouvoir » et critiqué « des actes criminels graves » commis selon lui par des policiers.

la suite après cette publicité

Le ministère de l’Intérieur a démenti tout acte de torture, et annoncé des poursuites judiciaires contre toute partie voulant discréditer l’action policière ou diffuser des « contre-vérités ».

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image

Le 11 mai, l’avocate et la chroniqueuse Sonia Dahmani avait été emmenée de force par des policiers encagoulés alors qu’elle s’était réfugiée dans le siège de l’Ordre des avocats. Début juillet, elle a été condamné à un an de prison pour diffusion de « fausses nouvelles », après des commentaires ironiques sur la situation du pays.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Manifestation de la communauté LGBT, réclamant l’abrogation des tests anaux et de la criminalisation de l’homosexualité, organisée par l’Association tunisienne pour la justice et l’égalité (Damj), à Tunis, le 26 juin 2024. © Fethi Belaïd/AFP

En Tunisie, les défenseurs des droits des LGBT marginalisés

Migrants subsahariens dans un camp à Jebiniana (gouvernorat de Sfax), le 24 avril 2024. © Fethi Belaïd/AFP

Les droits de l’homme en Tunisie à l’agenda européen

Contenus partenaires