JO 2024 – C’est quoi ce sport, le triple saut ?
Chaque jour avant le début des Jeux olympiques 2024, Jeune Afrique se penche sur les origines et les spécificités de l’une des 43 disciplines proposées lors de l’événement mondial. Aujourd’hui, le triple saut, un sport où il faut allier technique, vitesse et puissance.
Le Burkinabè Hugues Fabrice Zango fait une tentative lors des qualifications du triple saut masculin pendant les Championnats du monde d’athlétisme à Budapest, en Hongrie, le samedi 19 août 2023 © Bernat Armangue/AP/SIPA
Publié le 18 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.
Le triple saut est une épreuve d’athlétisme dont le but est de couvrir la plus grande distance en une suite de trois sauts consécutifs après une course d’élan. En réalité, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) évoque dans ses règles officielles non pas trois sauts mais « un saut à cloche-pied, une enjambée et un saut », effectués dans cet ordre. Et, petite difficulté supplémentaire, la même jambe doit servir pour les deux premiers sauts.
Comme pour le saut en longueur (plus connu et qui s’effectue en un unique saut), la course d’élan s’effectue sur une longue piste (40 mètres) et l’appui final doit être effectué avant ou sur une planche marquant la limite de la piste.
Après l’élan, tout devient très technique. Lors du cloche-pied, l’athlète doit se réceptionner sur le pied qui lui a servi d’appui. Il doit donc, une fois en l’air, plier sa jambe puis la ramener devant lui afin de ne pas se déséquilibrer. Vous verrez souvent les participants bouger leurs bras en l’air, dans le but de maintenir leur équilibre. Les meilleurs sauteurs masculins franchissent jusqu’à 7 mètres lors de ce premier saut.
Le recordman du monde est un pasteur qui ne concourrait pas le dimanche
Lors de l’enjambée, il s’agit encore de conserver puissance et vitesse pour aborder au mieux le dernier saut. Là, l’athlète va modifier son angle d’appel et faire une dernière impulsion qui ressemble à celle effectuée lors du saut en longueur traditionnel. Un angle d’environ 20 degrés, qui permet d’aller le plus loin possible. C’est la distance entre la planche d’appel et le point de réception dans le sable du sautoir qui fait foi. Les meilleurs triple sauteurs chez les hommes flirtent avec les 18 mètres sur les trois sauts et les femmes dépassent les 15 mètres.
Le record du monde (18,29 mètres) est un des plus anciens en athlétisme. Il a été établi en 1995, par l’anglais Michael Edwards lors du mythique concours des championnats du monde de Goteborg. Ce pasteur baptiste (qui ne participait pas aux épreuves le dimanche) a battu deux records du monde lors du même jour.
Actuellement, la star de la discipline chez les hommes est le Burkinabè Hugues Fabrice Zango, champion du monde en titre et favori à Paris. Chez les femmes, la Vénézuélienne Yulimar Rojas cumule les titres mondiaux et olympiques depuis 2017.
À noter que ce sport est resté longtemps très masculin. Il a fallu attendre un siècle pour que le triple saut féminin soit intégré aux Jeux olympiques. C’était en 1996, à Atlanta.
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