Paris condamne l’attentat contre son ambassade et renouvelle son soutien à Aziz

L’attentat contre l’ambassade de France en Mauritanie, qui a fait trois blessés, n’a rien enlevé de la détermination de la France à accompagner les autorités mauritaniennes dans leur politique de fermeté contre le terrorisme et la branche maghrébine d’Al-Qaïda.

Publié le 10 août 2009 Lecture : 2 minutes.

La France a condamné dimanche l’attentat suicide qui a blessé la veille deux gendarmes français près de son ambassade à Nouakchott, et réaffirmé son soutien à la fermeté affichée par les nouvelles autorités mauritaniennes face au terrorisme.

"La France condamne avec la plus grande fermeté l’attentat commis hier à Nouakchott à proximité de l’ambassade de France, qui a fait trois blessés légers, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l’ambassade", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères. Paris "exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme", selon ce texte.

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"Quelques jours après la visite en Mauritanie d’Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la francophonie, à l’occasion de l’investiture du président Mohamed Ould Abdel Aziz, la France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien", ajoute le ministère.

Politique de fermeté

Sur la radio RTL, Alain Joyandet a estimé dimanche que l’attentat suicide visait précisément la politique de fermeté du président Aziz contre Al-Qaïda, ajoutant que cette politique était soutenue par la France.

"Il n’est pas certain que ce soit directement la France qui soit visée", a déclaré Alain Joyandet. "L’attentat pour l’instant n’a pas été revendiqué. Je crois qu’il est surtout en relation avec l’élection du président Aziz, qui a indiqué qu’il était déterminé à s’attaquer à Al-Qaïda", a-t-il ajouté.

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"Evidemment la France s’est réjouie de cette position, donc, dire que la France est visée, on ne peut pas dire le contraire", a-t-il ajouté.

"Il n’y a pas d’inquiétude particulière" pour les ressortissants français résidant en Mauritanie, a-t-il ajouté. "Bien évidemment des mesures de sécurité supplémentaires vont être prises, mais s’agissant de nos ressortissants il n’y a pas de consigne particulière pour l’heure puisque cet acte de terrorisme, non revendiqué pour l’heure, reste un acte isolé", a-t-il dit.

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Al-Qaïda étend sa zone d’action

Un jeune kamikaze mauritanien s’est tué en actionnant une ceinture d’explosifs, samedi près de l’ambassade de France à Nouakchott, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête, confiée à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur). Des enquêtes de ce type sont régulièrement ouvertes quand des Français sont victimes de faits terroristes à l’étranger.

La Mauritanie, qui n’avait jamais connu d’attentat suicide jusqu’à ce jour, est la cible depuis deux ans d’attaques de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, implantée en Algérie, mais qui étend ses actions au Sahel.

Dans son discours d’investiture, Mohamed Ould Abdel Aziz, élu pour 5 ans, avait assuré mercredi qu’il "ne ménagerait aucun effort pour lutter contre le terrorisme et ses causes". La France, qui avait condamné le coup d’Etat commis par le général Aziz il y a un an et n’avait cessé de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel, lui a apporté son soutien après l’organisation de l’élection présidentielle.

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