Au Niger, couvre-feu près de Niamey après l’évasion de prisonniers
Plusieurs détenus se sont échappés, le 11 juillet, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, près de la capitale, où sont notamment incarcérés des jihadistes, ont annoncé les autorités nigériennes, qui ont décrété un couvre-feu dans la zone.
Dans « un message radio » consulté ce vendredi 12 juillet, le ministère de l’Intérieur du Niger « informe » le gouverneur de la région de Tillabéri (ouest) de « l’évasion de détenus de la maison d’arrêt de Koutoukalé », prison de haute sécurité située à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, le 11 juillet. « Vous demande dès réception du présent message radio de mettre en alerte toutes les unités de recherche », écrit le ministère dans ce message.
Il ne précise pas le nombre de prisonniers qui se sont évadés de cette prison, la mieux gardée du pays, où sont incarcérés les détenus les plus dangereux, notamment les éléments jihadistes capturés lors des combats. Il demande également aux forces de sécurité de « redoubler de vigilance sur l’ensemble du dispositif sécuritaire » mis en place.
Les autorités régionales de Tillabéri ont de leur côté instauré, le 11 juillet au soir, un couvre-feu dans la zone et interdit la circulation des piétons, des engins à deux roues et des véhicules à partir de 21 heures locales (20 heures GMT).
Des « chefs terroristes »
D’après le site Actuniger.com des « chefs terroristes » figurent parmi les détenus évadés. Dans les recherches des détenus évadés, le ministère demande aux autorités de Tillabéri de « mettre à contribution les chefs traditionnels et les leaders religieux ». Il leur demande également de « sensibiliser les populations dans la dénonciation de tout individu suspect ».
La région de Tillabéri, au sein de la zone dite des « trois frontières », est devenue un repaire pour les jihadistes sahéliens affiliés à l’État islamique et Al-Qaïda. Elle est sous état d’urgence depuis 2017.
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La prison de Koutoukalé a déjà connu deux attaques dans un passé récent. En mai 2019, une dizaine d’assaillants armés venus à moto avaient été repoussés par les forces de sécurité. L’un d’eux, portant une ceinture d’explosifs, avait été tué. En octobre 2016, des jihadistes de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), toujours à moto et munis d’explosifs, avaient déjà attaqué la prison. Une attaque elle aussi repoussée par l’armée.
(avec AFP)
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