L’opposition veut combattre le projet de « dictature » de Tandja
L’opposition nigérienne a déclaré samedi qu’elle ne reconnaissait pas la victoire du « oui » au référendum controversé du président Tandja. Elle entend lutter contre le projet de « dictature » que le chef de l’Etat veut, selon elle, instaurer.
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L’opposition au Niger a indiqué samedi rejeter la nouvelle Constitution qui doit permettre au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir et va combattre "la dictature" que le chef de l’Etat veut instaurer dans le pays.
"Nous allons continuer à défendre la Constitution du 9 août 1999 parce que le peuple nigérien en a manifesté son attachement en rejetant la nouvelle que lui a proposée le président Tandja", a déclaré sur une radio privée Mamadou Issoufou, principal opposant et un des responsables de la Coordination des forces démocratiques de la république (CFDR).
92,50% de "oui"
C’est la première fois que l’opposition s’exprime depuis l’annonce vendredi par la commission électorale que les Nigériens ont approuvé l’adoption d’une nouvelle Constitution par 92,50% des votes lors d’un référendum organisé mardi.
Cette nouvelle loi fondamentale rallonge de trois ans le mandat du président, âgé de 71 ans, et l’autorise ensuite à se représenter autant de fois qu’il le souhaite.
La Constitution en vigueur depuis 1999 impliquait qu’il se retire au terme d’un second quinquennat consécutif le 22 décembre.
"Coup d’Etat consommé"
"Nous allons combattre et résister contre ce coup d’Etat consommé par le président Tandja et contre ses intentions d’instaurer une dictature dans notre pays", a assuré M. Issoufou, se refusant toutefois à indiquer la stratégie qu’allait adopter l’opposition pour atteindre ses objectifs.
Depuis des mois, partis d’opposition, syndicats et ONG locales ont manifesté leur désaccord avec le projet du président Tandja et appelé plusieurs fois à manifester.
L’opposition avait appelé à boycotter le scrutin de mardi et la communauté internationale a fait part de son inquiétude.
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