Les leaders malgaches réunis à Maputo ont accepté les principes d’une transition politique mais doivent encore régler des points très sensibles, comme les nominations des dirigeants de la transition, lors de discussions samedi, a-t-on appris de sources proches de la médiation.

"On a avancé, mais il reste des problèmes", a confié à l’AFP une source proche de la médiation internationale.

"La charpente de la transition est (. . . ) confirmée par les chefs, mais les questions sensibles demeurent", a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.

Questions en suspend

"Qui va diriger la transition ? Qui va être le Premier ministre ? Qu’en est-il du retour (au pays) de (Marc) Ravalomanana ?", le président malgache qui a été évincé en mars et vit depuis en exil, a-t-elle précisé.

Les "principes" d’une transition politique, qui doit déboucher sur une élection présidentielle, avaient été acceptés fin mai lors de rounds de discussions auxquels participaient des délégués représentant les quatre leaders malgaches réunis à Maputo.

Ces leaders eux-mêmes ont "confirmé ce qui avait été accepté le 22 mai", avec quelques différences, notamment la durée de la transition qui passe de 14 à 15 mois, a expliqué la source proche de la médiation.

"Accord de Maputo"

Ils pourraient officiellement signer un document dans ce sens appelé "accord politique de Maputo", samedi au dernier jour prévu du "sommet" de Maputo, selon une autre source proche de la médiation.

Les pourparlers intermalgaches de Maputo réunissent depuis mercredi M. Ravalomanana, le nouvel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, et deux anciens chefs d’Etat, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, qui représentent les principales mouvances politiques de la Grande Ile. Ils visent à trouver une solution à la crise politique née en janvier du bras de fer entre MM. Rajoelina et Ravalomanana.

Les discussions doivent reprendre samedi matin à Maputo sur les nominations au sein des institutions de la transition et sur le cas de M. Ravalomanana, selon des sources concordantes.

Vendredi soir, le médiateur de l’Union africaine (UA) Ablassé Ouédraogo avait affirmé que les participants au "sommet" de Maputo n’étaient "pas loin de la sortie de crise".