Etats-Unis et Afrique du Sud ensemble pour « un Zimbabwe libre »

L’étape sud-africaine de la tournée sur le continent d’Hillary Clinton a été marquée par un rapprochement entre les Etats-Unis et la « nation arc-en-ciel » sur la question du Zimbabwe, qui les a longtemps divisés sour l’ère Mbeki.

Publié le 7 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les Etats-Unis et l’Afrique du Sud "travaillent ensemble pour un Zimbabwe libre" et pour accélérer la transition dans ce pays après la formation en février d’un gouvernement d’union, a déclaré vendredi à Pretoria la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.

"Nous travaillons ensemble pour que se réalise la vision d’un Zimbabwe prospère, libre et démocratique", a indiqué Mme Clinton devant la presse à l’issue d’un entretien avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane.

la suite après cette publicité

"Nous allons nous consulter étroitement pour définir la façon de répondre à une situation très difficile pour l’Afrique du Sud et pour les Etats-Unis, mais aussi surtout pour le peuple du Zimbabwe", a-t-elle ajouté.

Ces déclarations marquent un tournant dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud.

Ces dernières années, Pretoria et Washington s’étaient affrontés notamment sur la question du Zimbabwe, l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki (1999-2008) étant perçu comme trop conciliant vis-à-vis du vieux chef de l’Etat zimbabwéen Robert Mugabe.

"Nous avons reconnu aujourd’hui" que lors des huit dernières années, "la plupart du temps nos relations n’ont pas été correctement coordonnées", a admis vendredi la chef de la diplomatie sud-africaine.

la suite après cette publicité

"Nous voulons qu’ils (le gouvernement d’union zimbabwéen) accélèrent la mise en oeuvre de l’accord" de partage du pouvoir signé en septembre 2008 par le président Mugabe, réélu en juin lors d’une élection controversée, et son principal opposant Morgan Tsvangirai, a-t-elle ajouté.

Interdit de séjour

la suite après cette publicité

Les pays occidentaux sont très critiques depuis des années vis-à-vis du régime Mugabe, au pouvoir depuis 1980 et dont le pays est plongé dans une crise économique sans précédent avec 94% de la population active au chômage. En dépit de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en février, dirigé par Morgan Tsvangirai, les violences politiques se poursuivent en outre dans le pays.

Robert Mugabe est interdit de séjour aux Etats-Unis et dans l’Union européenne, où ses avoirs ont aussi été gelés. Ces sanctions s’appliquent aussi à son épouse Grace et ses proches.

Avec ces sanctions, "on essaie de viser les leaders du Zimbabwe" proches de Robert Mugabe, "sans blesser le peuple du Zimbabwe", a déclaré Hillary Clinton, avant de rencontrer le premier président noir sud-africain et prix Nobel de la paix, Nelson Mandela.

Elle doit ensuite s’entretenir avec des hommes d’affaires sud-africains et se rendre dans une clinique où sont soignés des malades du sida. Samedi, elle rencontrera le président sud-africain Jacob Zuma, avant de s’envoler le lendemain pour l’Angola voisin.

Mme Clinton était arrivée jeudi soir en Afrique du Sud, première puissance économique du continent et deuxième étape de sa tournée africaine qui la conduira dans sept pays au total.

Cette tournée intervient un mois après l’appel à Accra du président américain Obama invitant l’Afrique à se prendre en main en combattant les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’Afrique, priorité des Etats-Unis

Hillary Clinton souhaite le départ de Mugabe « dans l’intérêt de tous »

Contenus partenaires