L’amnistie de Ravalomanana au coeur des discussions

Les acteurs de la crise malgache, réunis à Maputo (Mozambique), se penchent sur une éventuelle aministie du président évincé Marc Ravalomanana. Il a été condamné en juin à quatre ans de prison par un tribunal malgache pour « conflits d’intérêts » dans l’achat d’un avion présidentiel.

Publié le 5 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Les négociations ont repris vendredi à Maputo entre le chef de la transition malgache Andry Rajoelina et les médiateurs sur une éventuelle amnistie du président évincé Marc Ravalomanana, un sujet qui avait "bloqué" la veille les discussions.

"Je suis toujours confiant malgré des divergences d’idées (. . . ) Il y a un sujet qui bloque chaque partie, que nous allons reprendre ce matin. Bien évidemment on ne peut pas communiquer" sur ce sujet, l’amnistie de M. Ravalomanana, a affirmé à l’AFP M. Rajoelina.

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Après des consultations séparées de la médiation avec les chefs de file, les discussions devaient reprendre comme la veille à huis clos, ont indiqué des sources concordantes.

"Concflits d’intérêts"

Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis son éviction en mars, a été condamné en juin à quatre ans de prison par un tribunal malgache pour "conflits d’intérêts" dans l’achat d’un avion présidentiel qui avait cristallisé l’opposition à son régime et contribué à sa chute.

Une amnistie lui permettrait de pouvoir rentrer librement à Madagascar et de briguer l’élection présidentielle organisée à l’issue d’une période de transition.

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Selon une source proche de la médiation internationale menée par l’ex-président mozambicain Joaquim Chissano, ce point de discorde devrait être rapidement réglé et les discussions devraient ensuite se focaliser sur la charte de transition, élaborée lors des précédents rounds de négociations et destinée à mener Madagascar à de nouvelles élections.

Fin des poursuites contre Ratsiraka

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La veille, l’abandon des poursuites à l’encontre de l’ancien président Didier Ratsiraka et de ses proches avait été acquis.

M. Ratsiraka, qui vit en exil en France depuis la crise post-électorale de 2002, avait été condamné par contumace en 2003 à dix ans de travaux forcés pour "détournement de deniers publics" et à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Réunis pour la première fois depuis le début de la crise actuelle en janvier, le leader de la transition à Madagascar Andry Rajoelina, le président évincé Ravalomanana, M. Ratsiraka et l’ancien chef d’Etat Albert Zafy discutent depuis mardi pour trouver une issue négociée.

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