Abandon des charges contre l’ancien président Ratsiraka
Des poursuites judiciaires visant l’ancien président malgache Didier Ratsiraka ont été annulées jeudi lors d’un sommet sur la crise de la Grande Ile organisé à Maputo (Mozambique). Le cas du chef de l’Etat évincé Marc Ravalomanana, lui, fait toujours débat.
Une annulation des poursuites judicaires contre l’ancien président malgache Didier Ratsiraka a été "acquise" lors des négociations inter-malgaches à Maputo, a-t-on appris vendredi auprès de sources concordantes.
"L’annulation des poursuites contre Ratsiraka et ses proches est acquise", a déclaré à l’AFP une source proche de la médiation.
"Il y a eu une avancée (jeudi) avec l’annulation des faits concernant Didier Ratsiraka pour les poursuites de 2002", a indiqué une autre source, proche de l’ancien chef de l’Etat.
"Détournement de deniers publics"
M. Ratsiraka, qui vit en exil en France depuis 2002, a été condamné par contumace en 2003 à dix ans de travaux forcés pour "détournement de deniers publics" et à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Après avoir réglé ce point, les participants ont ensuite discuté jeudi de l’amnistie de Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis son éviction en mars, sans pouvoir se mettre d’accord.
M. Ravalomanana avait été condamné en juin à quatre ans de prison par un tribunal malgache pour "conflits d’intérêts" dans l’achat d’un avion présidentiel qui avait cristallisé l’opposition à son régime et contribué à sa chute.
Le dilemme Ravalomanana
Sans amnistie, il ne peut rentrer à Madagascar pour participer à de nouvelles élections.
Les discussions devaient reprendre vendredi matin à huis clos, notamment sur ce sujet puis sur les points de discorde concernant une charte de transition, élaborée lors des précédents rounds de négociations.
Réunis pour la première fois depuis le début de la crise en janvier, le leader de la transition à Madagascar Andry Rajoelina, le président évincé Ravalomanana, M. Ratsiraka et l’ancien chef d’Etat Albert Zafy discutent depuis mardi pour trouver une issue négociée.
Lâché par l’armée et sous la pression de la rue, M. Ravalomanana avait transféré ses pouvoirs le 17 mars à un directoire militaire qui les avait immédiatement remis à M. Rajoelina, alors leader de l’opposition et maire de la capitale Antananarivo.
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