Un nouveau président pour la Cour constitutionnelle

Le président sud-africain a annoncé jeudi que le juge Sandile Ngcobo remplacera à la tête de la cour constitutionnelle Pius Langa, qui part à la retraite à la fin de l’année. Sandile Ngcobo héritera d’une instance divisée par une affaire de trafic d’influence.

Publié le 7 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma a annoncé jeudi la nomination du président de la Cour constitutionnelle, un juge internationalement reconnu qui héritera d’une instance divisée par une affaire de trafic d’influence.

Le juge Sandile Ngcobo, 56 ans, membre de la Cour constitutionnelle depuis 1999, remplacera Pius Langa, qui part à la retraite à la fin de l’année, a indiqué M. Zuma lors d’une conférence de presse à Pretoria.

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Cette décision, prérogative du chef de l’Etat qui choisit dans une liste établie par de hauts responsables judiciaires, a été prise "de façon correcte et objective", a-t-il affirmé, soulignant "la très solide expérience" dont bénéficie M. Ngcobo.

Soupçons de trafic d’influence

La nouvelle nomination à la tête de la Cour constitutionnelle intervient alors que la plus haute instance juridique d’Afrique du Sud est malmenée par une controverse autour de soupçons de trafic d’influence à propos de Zuma.

Ce dernier, élu il y a trois mois à la tête du pays, avait combattu jusque devant la Cour constitutionnelle des accusations de corruption qui ont finalement été abandonnées peu avant le scrutin du 22 avril.

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M. Ngcobo était le seul membre de la Cour constitutionnelle à avoir jugé illégal un raid de policiers et enquêteurs en 2005 dans une résidence de M. Zuma pour saisir des documents cruciaux dans cette affaire de corruption.

Un juge du Cap (sud), John Hlophe, a été accusé en mai par des membres de la Cour d’avoir tenté d’influencer leur décision dans un précédent recours intenté par Jacob Zuma, alors candidat à la présidence. Il a démenti ces allégations et certains accusateurs revenus depuis sur leurs déclarations.

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Instance renouvelée

Le président désigné de la Cour héritera d’une instance en partie renouvelée, après le départ récent de trois des 11 juges.

Ce diplômé de la prestigieuse université américaine de Harvard a pour lui de solides références, tant en Afrique du Sud qu’aux Etats-Unis où, exilé pendant l’apartheid, il a enseigné et exercé la profession d’avocat, spécialisé dans le droit du Travail, pendant de nombreuses années.

Ancien militant de la lutte contre le régime ségrégationniste tombé en 1994, il a défendu en Afrique du Sud des Noirs pauvres victimes de l’apartheid.

Après son retour d’exil, le juge Ngcobo a notamment exercé à la Cour d’appel du Cap, capitale parlementaire du pays, et à l’instance d’appel pour le droit du Travail.

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