À Gaza, les espoirs de paix s’amenuisent
MSF dénonce « l’obstruction systématique à l’aide par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide ». Dans un état des lieux publié le 15 juillet, treize ONG alertent sur la « détérioration » de l’accès de l’aide humanitaire avec l’intensification des opérations israéliennes.
Le 15 juillet, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a fait part à deux hauts responsables israéliens de la « vive inquiétude » des États-Unis après les frappes meurtrières israéliennes des derniers jours, selon son porte-parole. Alors que le marathon diplomatique venait d’être relancé dans l’espoir de conclure un cessez-le-feu, le Hamas a annoncé qu’il suspendait sa participation aux négociations indirectes, portant un coup dur aux efforts des médiateurs.
« Arrêt complet »
Frappes et tirs d’artillerie de l’armée israélienne du nord au sud du territoire palestinien, six écoles bombardées en neuf jours : « ces événements récents aggravent la catastrophe humanitaire », s’est alarmé Médecins Sans Frontières, qui dénonce avec d’autres ONG « l’obstruction systématique à l’aide par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide ». Dans un état des lieux publié le 15 juillet, treize ONG alertent sur la « détérioration » de l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, avec l’intensification des opérations israéliennes.
La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai, désormais détruit à la frontière avec l’Égypte, a provoqué un « arrêt complet » de l’acheminement, selon les ONG, parmi lesquelles Oxfam, Care, Save the children ou encore Médecins du monde. Selon elles, moins de la moitié des 115 missions humanitaires planifiées ont été facilitées par Israël.
Dans le nord de la bande de Gaza, isolé du sud par les forces israéliennes, quelque 20 % des foyers sont classés en situation « catastrophique » et 50 % en situation « urgente » pour risque de famine, explique MSF, précisant que l’acheminement de l’aide y est « très limité ». De son côté, Israël nie toute situation de famine à Gaza et accuse les Nations unies d’être responsables des blocages de livraisons d’aide.
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Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs, Qatar, États-Unis et Égypte, pour avancer vers une trêve associée à un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza. Le mouvement islamiste s’est toutefois dit prêt « à reprendre les négociations » quand Israël « fera preuve de sérieux ».
Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Benyamin Netanyahou de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des « massacres odieux ». Le Premier ministre israélien a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, et la libération de tous les otages.
(Avec AFP)
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