Samir en perte de vitesse
Le premier raffineur et distributeur marocain de produits pétroliers traverse une période difficile. Tarik Aoun, analyste chez AlphaMena, analyse son cours boursier pour « Jeune Afrique ».
Les résultats semestriels du premier raffineur et distributeur marocain de produits pétroliers (carburants, gaz) illustrent parfaitement ses difficultés : son chiffre d’affaires a reculé de 18 %, et sa production n’a atteint que 3,1 millions de tonnes (- 13 %). Fin 2012, la situation financière de Samir était déjà préoccupante, avec un taux d’endettement net de 401 %.
À la Bourse de Casablanca, rien ne va non plus : l’action a perdu plus de 25 % depuis le début de l’année et il lui sera très difficile de rebondir dans les mois à venir. Les raisons : d’abord, la conjoncture économique morose qui prévaut au Maroc et qui pèse sur la demande de produits pétroliers, alors que le pays représente 85 % des ventes du groupe. Ensuite, Samir, qui n’est plus en position hégémonique sur le marché local, subit la concurrence frontale des produits importés par son rival Akwa Group. Enfin, la levée progressive des subventions sur les carburants décidée en septembre par le gouvernement ne va pas encourager la consommation des Marocains.right;" />
Parts de marché
Autant d’éléments qui font perdre des parts de marché au groupe et affectent le taux d’utilisation de ses capacités de production. Celui-ci doit être d’au moins 80 % pour que Samir dégage des marges positives. Or, actuellement, il se situe autour des 60 %. Nous avons d’ailleurs revu les prévisions de chiffre d’affaires à la baisse pour la fin de l’année et pour 2014.
Aujourd’hui, le principal défi du groupe réside dans la reconquête de parts de marché. La création récente d’une filiale de distribution et la modernisation de sa raffinerie vont dans le bon sens, mais la concurrence reste ardue. »
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