Direction les urnes pour le référendum controversé

Quelque six millions de Nigériens sont appelés à voter mardi lors d’un référendum controversé sur une nouvelle Constitution censée permettre au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours.

Publié le 4 août 2009 Lecture : 1 minute.

Plus de 19. 000 bureaux de vote à travers le pays sahélien en proie à une grave crise politique ouvriront à 08H00 et fermeront à 19H00 (07H00 à 18H00 GMT), selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Mamadou Tandja, un ancien militaire âgé de 71 ans, a convoqué ce référendum en dépit de nombreuses critiques de l’opposition et de la communauté internationale.

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Il affirme agir au nom de la volonté du peuple.

Référendum "illégal"

La Constitution actuelle veut qu’il se retire au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre. Le texte soumis aux électeurs prolonge de trois ans son actuel mandat et l’autorise ensuite à se représenter à la tête du pays autant de fois qu’il le souhaite.

L’opposition, qui a multiplié les manifestations, dénonce "un coup d’Etat".

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Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le Parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne depuis seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu’il s’est arrogé.

Dimanche, la Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR), une coalition de partis d’opposition et de centrales syndicales, a lancé un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum jugé "illégal".

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"Graves conséquences"

Le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba, a mis en garde contre toute tentative de compromettre le scrutin. "Des instructions fermes ont été données à tous les niveaux pour prévenir et réprimer sévèrement tout acte qui viendrait perturber les opérations de vote".

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, pays pauvre de près de 15 millions d’habitants mais troisième producteur mondial d’uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja.

Bruxelles, qui a déjà suspendu une aide budgétaire, a menacé vendredi Niamey de "graves conséquences".

L’Union africaine, l’ONU et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao, dont le Niger est membre) ont tenté de dissuader Tandja d’organiser ce référendum. La Cedeao l’a même menacé de sanctions.

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