Ahmadinejad officiellement réélu à la tête de l’Iran

Alors que les procès des manifestants anti-pouvoir sont dénoncés par l’opposition comme de vulgaires « mises en scène », la réélection de Mahmoud Ahmadinejad a été officiellement reconnue par l’ayatollah Khamenei, lors d’une cérémonie à laquelle les opposants n’ont pas assisté.

Publié le 3 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a confirmé la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, lors d’une cérémonie officielle, a rapporté lundi la télévision d’Etat en langue arabe Al-Alam.

"Le guide de la révolution a confirmé l’élection de Mahmoud Ahmadinejad pour un second mandat" de quatre ans, a indiqué Al-Alam. Mahmoud Ahmadinejad, élu le 12 juin, doit être officiellement investi de ses fonctions mercredi.

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Les ex-présidents Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami et les deux candidats malheureux Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, n’ont pas participé à la cérémonie.

Al-Alam a diffusé les premières images de la cérémonie au cours de laquelle le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei a estimé que les Iraniens, en votant pour Mahmoud Ahmadinejad, avaient choisi la lutte contre l’arrogance et la pauvreté.

"Le peuple iranien a voté en faveur de la lutte contre l’arrogance et la pauvreté et pour le développement de la justice", a-t-il dit selon cette télévision

Procès "mis en scène"

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L’ancien président réformateur iranien Mohammad Khatami a par ailleurs dénoncé dimanche le procès d’une centaine de manifestants jugés pour avoir contesté la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, estimant qu’il s’agissait d’une "mise en scène" contraire "à la Constitution".

"Pour autant que je sache, ce qui s’est passé est contraire à la Constitution, à la loi et aux droits des citoyens", a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des responsables politiques et des députés.

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"Ce genre de mise en scène est avant tout contraire aux intérêts du régime et porte atteinte à la confiance de l’opinion publique", a-t-il ajouté. Il a également affirmé que "les aveux obtenus dans ces conditions n’ont aucune crédibilité".

Plusieurs personnes, dont un membre du camp réformateur, accusées d’avoir participé à des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad ont affirmé samedi devant un tribunal de Téhéran avoir commis une erreur en prenant part aux protestations.

Sur le banc des accusés, Mohammad Ali Abtahi, ancien vice-président sous le mandat du président réformateur Mohammad Khatami (1998-2005), a affirmé que "la question des fraudes (…) était un mensonge (…) sorti pour provoquer des émeutes", selon l’agence Fars.

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