« Faux débat » sur la démission des ministres candidats à la présidentielle

La majorité gabonaise (PDG) ne juge pas nécessaire la démission des candidats à la succession d’Omar Bongo des postes de ministres qu’ils occupent actuellement au sein du gouvernement.

Publié le 31 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Les formations de la majorité au Gabon, menées par le Parti démocratique gabonais (PDG), ont qualifié jeudi dans une déclaration commune de "faux débat" les appels à la démission de ministres candidats à la présidentielle, visant notamment Ali Bongo en lice pour le PDG.

"Les partis politiques de la majorité marquent leur vif étonnement face au faux débat, maladroitement et insidieusement entretenu par un certain nombre de candidats à l’élection présidentielle du 30 août prochain, relatif à la présence dans l’équipe gouvernementale de deux candidats à cette même élection", affirment-ils dans cette déclaration.

la suite après cette publicité

"Aucune disposition ne disqualifie les candidats à l’élection présidentielle pour siéger au gouvernement. (. . . ) Il n’y a donc pas matière à débattre", ajoutent-ils, assurant s’être engagés au "respect de la légalité constitutionnelle" après le décès – annoncé le 8 juin par Libreville – du président Omar Bongo Ondimba.

Les appels à la démission des ministres candidats ont été lancés ces derniers jours par une dizaine des 23 postulants retenus pour la présidentielle, scrutin à un seul tour, et par plusieurs personnalités de la société civile.

Ils visent le ministre de la Défense Ali Bongo Ondimba, fils du président Bongo, candidat du PDG, et le ministre de l’Enseignement technique Pierre-Claver Maganga Moussavou, en lice pour un parti de la majorité. 

Ali Bongo dévoile son équipe de choc

la suite après cette publicité

Les deux hommes ont été reconduits dans le gouvernement formé le 22 juillet par le Premier ministre Paul Biyoghé Mba, dont ont été exclus trois autres candidats: André Mba Obame (indépendant), Casimir Oyé Mba (indépendant) et Paul Mba Abessole (majorité) alors que Jean Eyéghé Ndong avait déjà démissionné de son poste de Premier ministre le 17 juillet pour briguer la présidence en indépendant.

Selon l’Agence gabonaise de presse (AGP, officielle), le candidat Ali Bongo a dévoilé jeudi son équipe de campagne, comprenant plusieurs entités.

la suite après cette publicité

Elle inclut notamment un "état-major" dans lequel figurent l’actuel maire de Libreville Jean-François Ntoutoume Emane, ainsi que la vice-Premier ministre chargée de l’environnement Georgette Koko, et parmi les porte-parole la ministre de la Communication Laure Olga Gondjout, d’après l’agence.

Sont également cités le Premier ministre Biyoghé Mba et le ministre des Affaires étrangères Paul Toungui comme membres de son "comité stratégique" de campagne.

"La bataille s’annonce d’un niveau très élevé. (. . . ) Je veux une équipe engagée, rapide, solidaire et surtout percutante", a déclaré Ali Bongo, cité par l’AGP.

La campagne doit débuter officiellement le 15 août, pour deux semaines.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’opposition exige la démission d’Ali Bongo

23 candidats retenus pour la présidentielle

Ali Bongo reconduit dans le nouveau gouvernement

D’un Bongo à l’autre

Contenus partenaires