La série noire d’Airbus se prolonge à Brazza
Une aile d’un Airbus A330 de la compagnie française Air France a heurté un bâtiment après son atterrissage mercredi soir à Brazzaville, sans qu’il y ait de blessés, puis l’avion a été interdit de décoller avec des passagers, a -t-on appris jeudi de sources concordantes.
"Cet avion a subi un léger accident hier (mercredi) soir sur le tarmac de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville. Alors qu’il faisait la manoeuvre sur le tarmac, juste après son atterrissage, le bout de son aile droite a percuté un bâtiment", a déclaré le ministre congolais des Transports et de l’Aviation civile, Emile Ouosso.
"C’est la partie rehaussée de l’aile qui a heurté le bâtiment qui a été cassée", a ajouté M. Ouosso, selon lequel "plusieurs dizaines de personnes" étaient à bord de l’appareil et aucun blessé n’a été signalé.
Joint par l’AFP, le chef de la sûreté de l’aéroport Maya-Maya, le capitaine Albert Roy Mossingonda, a expliqué que l’incident s’était traduit par "une fissure" sur l’appareil, dont l’aile a heurté "le hangar de l’aéroport".
"Il s’est retrouvé avec une fissure. C’est ce qui est visible à l’oeil nu. Pour le reste, le Congo ne dispose pas de matériel approprié pour tester et découvrir des dégâts profonds", a déclaré le capitaine Mossingonda.
Incident minimisé
La représentation à Brazzaville d’Air France n’avait pu être jointe dans l’immédiat. Mais un porte-parole d’Air France à Paris a minimisé l’incident, évoquant l’éraflure d’un bâtiment par un "winglet", petite ailette verticale au bout de l’aile.
"C’est un winglet qui a simplement éraflé un bâtiment au roulage un peu avant l’arrivée au point de parking a Brazzaville", a dit ce porte-parole.
L’A330 a néanmoins été interdit de décollage en ayant des passagers à bord, selon le ministre Ouosso.
"Les responsables de la compagnie Air France m’ont rassuré que techniquement l’avion pouvait voler sans problème. Mais, par précaution et mesure de sécurité, nous l’avons cloué au sol. L’appareil doit repartir en France sans passagers", a-t-il affirmé.
Selon lui, une partie des passagers qui devaient prendre le même avion doivent emprunter jeudi un autre appareil d’Air France assurant la liaison Paris-Brazzaville via Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Les autres voyageurs seront transportés "par un gros porteur attendu demain (vendredi)".
Ces informations ont été confirmées par le porte-parole d’Air France interrogé à Paris.
Accidents en chaîne
"L’appareil a été inspecté par les équipes de maintenance sur place" et "par mesure de précaution, on rapatrie en convoyage technique l’avion sur Paris pour le réparer dans notre centre de maintenance et on s’occupe commercialement des passagers qu’on rapatrie par nos autres vols" avec des avions de plus grande capacité, a-t-il dit.
Air France est l’une des grandes compagnies occidentales desservant régulièrement la capitale congolaise, avec quatre vols hebdomadaires dont trois directs entre Paris et Brazzaville.
Le 1er juin, un Airbus A330 d’Air France assurant un vol entre Rio et Paris s’était abîmé dans l’océan Atlantique, faisant 228 morts. Les causes de cet accident demeuraient indéterminées jeudi. Début juillet, le bureau d’investigation chargé de l’enquête technique officielle française avait exclu l’hypothèse d’une dislocation en vol de l’appareil ou d’une explosion.
Le 30 juin, un autre Airbus, un A310, de la compagnie yéménite Yemenia s’est abîmé dans l’océan Indien au large de Grande Comore, avec à bord 153 passagers et membres d’équipage. Seule une passagère de 12 ans a survécu.
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