Le ministère de la Santé annonce la fin de l’épidémie de choléra
L’épidémie mortelle de choléra est terminée, affirme le ministère zimbabwéen de la Santé. Mais elle risque fort de revenir, dès le retour de la saison des pluies, si des mesures sanitaires d’envergure ne sont pas prises dans les mois à venir.
L’épidémie de choléra au Zimbabwe, qui a fait plus de 4. 000 morts dans ce pays d’Afrique australe depuis août 2008, est "terminée", a affirmé le ministre zimbabwéen de la Santé, Henry Madzorera, cité jeudi dans le quotidien d’Etat The Herald.
"Le pays a connu la pire épidémie de choléra entre août (2008) et juin 2009, mais l’épidémie a été enrayée avec succès et est désormais terminée", a déclaré M. Madzorera.
"Maintenant que l’épidémie est terminée, tous les districts, provinces et villes vont (. . . ) évaluer leurs stratégies de réponses (à l’épidémie) et vont s’organiser en cas de nouvelles épidémies, qui ont de forts risques de réapparaître puisque les problèmes d’eau continuent", a-t-il ajouté.
Le choléra, une infection par une bactérie intestinale hautement contagieuse se transmettant par les eaux usées, a contaminé environ 98.309 personnes, et 4.283 en sont mortes depuis le début de l’épidémie en août 2008 au Zimbabwe, selon les dernières statistiques de la Croix-Rouge publiées fin mai.
Problème "endémique"
La propagation de la maladie est favorisée par les pluies, or c’est actuellement la saison sèche au Zimbabwe, où les pluies sont attendues à partir de fin octobre et jusqu’à février.
"Le choléra est désormais endémique au Zimbabwe, comme dans la plupart des pays de la région", a déclaré Matthew Cochrane, le porte-parole de la Croix-Rouge pour l’Afrique australe.
"Notre inquiétude est que les problèmes fondamentaux, comme l’accès aux sanitaires et à de l’eau propre, n’ont pas été pris en considération", a-t-il ajouté, interrogé à Johannesburg.
"Il faut que des efforts soient faits pour que la population ait accès à des installations sanitaires de base", faute de quoi une nouvelle épidémie va de nouveau éclater, a-t-il insisté.
Manque de médicaments
L’épidémie de choléra avait débuté en août dernier au Zimbabwe, alors que médecins et infirmiers étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et une augmentation salariale face à l’hyperinflation.
Le personnel médical a depuis repris le travail, après la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en février, mais il manque toujours cruellement de médicaments et matériel approprié, alors que le système de santé zimbabwéen était l’un des meilleurs d’Afrique il y a encore quelques années.
Le choléra provoque de violentes diarrhées et des vomissements conduisant à la déshydratation et parfois à la mort. Cette maladie est mortelle faute de traitement dans les 24 heures après son apparition.
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