« Nous le tenons à la gorge » : Netanyahou accroît la pression sur le Hamas
Plusieurs ONG dénoncent la multiplication des frappes qui « aggravent la catastrophe humanitaire », ainsi que « les obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires » israéliennes.
Israël intensifie ses frappes meurtrières sur la bande de Gaza après que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé son intention « d’augmenter la pression » militaire sur le Hamas dans le territoire palestinien. Le 17 juillet, l’armée israélienne a affirmé avoir mené 25 frappes en 24 heures, bombardant un site de lancement de roquettes et « éliminant des cellules terroristes ». Les négociations en vue d’un cessez-le-feu restent bloquées.
Fin de mission
Des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre à travers le territoire de 2,4 millions d’habitants, assiégé par Israël. Beaucoup s’abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d’hôpitaux. « C’est le moment d’augmenter encore la pression » sur le Hamas, a dit Netanyahou, qui veut poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, et la libération de tous les otages. « Nous le tenons à la gorge », a-t-il affirmé.
Plusieurs ONG, parmi lesquelles Médecins Sans Frontières et Médecins du monde, ont dénoncé cette la multiplication des frappes qui « aggravent la catastrophe humanitaire« , ainsi que « les obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires » israéliennes. Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a annoncé que l’armée israélienne empêche toutes les missions de se rendre dans le nord de la bande de Gaza et d’atteindre ainsi « des centaines de milliers de personnes dans le besoin ».
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Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens, Rik Peeperkorn, a déclaré que seulement 16 camions de l’OMS chargés d’aide étaient entrés dans la bande de Gaza en juin par le point de passage israélien de Kerem Shalom, tandis que des dizaines d’autres attendaient de pouvoir passer. Le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte, crucial pour l’entrée de l’aide, est fermé depuis que l’armée israélienne en a pris le contrôle début mai du côté palestinien.
Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé la fin de la mission de leur jetée flottante à Gaza, en principe destinée au déchargement d’aide humanitaire mais minée par une succession de problèmes depuis sa mise en place.
(Avec AFP)
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