En Guinée, les autorités nient les arrestations d’opposants

Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a demandé que des enquêtes soient menées sur « l’enlèvement » de deux leaders du FNDC début juillet, membres du Front national pour la défense de la Constitution.

Mamadi Doumbouya, le président de la transition guinéenne, en mars 2024. © Présidence de la République de Guinée

Mamadi Doumbouya, le président de la transition guinéenne, en mars 2024. © Présidence de la République de Guinée

Publié le 18 juillet 2024 Lecture : 1 minute.

Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a nié l’arrestation de deux militants opposés à la junte au pouvoir et a demandé que des enquêtes soient menées sur leur disparition, qui a suscité un tollé international. Oumar Sylla, plus connu sous le nom de Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah – deux responsables d’un mouvement citoyen réclamant le retour des civils au pouvoir – ont été arrêtés le 9 juillet, selon leur collectif.

« Enlèvement »

Ce 17 juillet, le bureau du procureur général de Guinée a publié un communiqué reconnaissant des « informations persistantes faisant état […] d’enlèvements », y compris ceux des deux hommes, tout en affirmant qu’ « aucun organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit ». « Aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant objet d’enlèvement », a-t-il ajouté en demandant aux parquets de la capitale Conakry « d’ouvrir des enquêtes minutieuses et complètes » sur ces disparitions.

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Leur arrestation présumée serait la dernière en date d’une longue série en cours depuis que le colonel Mamadi Doumbouya, aujourd’hui investi président et promu général, a pris le pouvoir par la force en septembre 2021. Les avocats de Guinée ont entamé mardi une grève de deux semaines pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des « arrestations arbitraires ».

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Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le mouvement pro-démocratique de Sylla et Bah, a qualifié leur disparition de « kidnapping ». L’ONG de défense des droits humains Amnesty International et le leader français de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon ont demandé leur libération immédiate.

(Avec AFP)

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