L’opposition demande une commission d’enquête sur la présidentielle

Deux candidats de l’opposition ont demandé mardi une commission d’enquête sur l’élection présidentielle remportée par le général Mohamed Ould Abdelaziz. Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah, qui étaient en lice pour la magistrature suprême, dénoncent « de multiples manoeuvres frauduleuses ».

Publié le 29 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

L’opposition mauritanienne a demandé mardi la création d’une commission d’enquête sur les "fraudes massives" ayant, selon elle, entaché la présidentielle du 18 juillet, tout en déclarant prendre acte de la validation du scrutin "au plan juridique" par le Conseil constitutionnel.

Cette demande a été formulée par les deux principaux candidats de l’opposition, Messaoud Ould Boulkheir (16,66% des voix) et Ahmed Ould Daddah (13,46%) dans un communiqué lu à l’occasion d’une conférence de presse conjointe.

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"Nous demandons la constitution d’une commission d’enquête dans l’immédiat pour faire la lumière sur les griefs relevés par les candidats" dans leurs recours devant le Conseil constitutionnel, affirme le communiqué.

"Insuffisance de preuves"

La présidentielle avait été remportée par le général Mohamed Ould Abdelaziz au premier tour avec 52,48%. Le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours de l’opposition pour "insuffisance de preuves".

"Tout en prenant acte sur le plan juridique" des résultats annoncés par le Conseil constitutionnel, les deux hommes estiment que "la crise politique reste entière parce que les élections n’ont été ni libres, ni démocratiques, ni transparentes en raison de multiples manoeuvres frauduleuses".

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"Ce que nous demandons est très simple: faire le recomptage des votes, vérifier le fichier électoral qui a été manipulé et procéder à l’examen technique des bulletins de vote" soupçonnés de "truquage à base chimique".

"Nous cherchons des solutions pour éviter que le pays ne s’installe durablement dans la crise", ont-ils souligné.

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Continuer "ensemble la bataille pour la démocratie"

"Si Ould Abdelaziz refuse cette requête, il aura préféré devenir un président contesté, inconfortablement installé et assumera alors une lourde responsabilité pour l’avenir du pays et de la démocratie", a pour sa part averti Ould Boulkheir.

Les deux hommes ont affirmé qu’ils "continueront ensemble la bataille pour la démocratie" et qu’un jour, "fruit de cette lutte continue, le peuple sortira la tête de l’eau", selon les termes de M. Ould Boulkheir.

Le général Ould Adbelaziz était arrivé au pouvoir en août 2008 à l’occasion d’un coup d’Etat militaire qui avait plongé le pays dans une grave crise politique.

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